Merci aux éditions Slatkine & Cie pour l’envoi de ce Service-Presse. Ce livre m’a intrigué dès que des informations ont circulé sur Internet. Passionnée par la Seconde Guerre mondiale, je suis ravie de découvrir cette période vue du coté Asie et notamment le Japon. Peu d’informations encore à ce jour circulent, il y a une sorte de pudeur, d’omerta, la distance entre nos deux pays… Pourtant ce sujet se révèle des plus fascinants et m’a subjuguée. J’ai eu un beau coup de cœur, je l’ai terminé en quelques heures, je dirais que ce livre a une âme, celle de Nejiko Suwa
qui sous la plume de Yann Iacono révèle toute son histoire. Une très belle découverte à l’image de l’âme du Japon. Je viens d’apprendre que ce très beau roman sortira également chez J’ai Lu, ce qui est amplement mérité au vu du travail effectué et de la mise en lumière de l’histoire de Nejiko Suwa.
Une célèbre violoniste japonaise dont la vie romanesque a épousé l’histoire mais surtout une femme qui se dérobe à nous, avec ses ombres, ses énigmes et ses secrets.
Basé sur l’histoire vraie de Nejiko Suwa qui a été utilisée durant sa vie comme objet de propagande au gré des enjeux politiques.
Depuis 1943 où Goebbels lui a offert un Stradivarius pour célébrer l’alliance de l’Allemagne avec le Japon, Nejiko n’a eu de cesse d’être manipulée, utilisée tel une marionnette sur l’échiquier au gré des tractations politiques.
De son violon, elle n’arrive pas à en jouer comme elle le voudrait et n’aura de cesse d’en chercher les raisons au gré de ses prestations à l’étranger.
Serait-ce l’âme de celui-ci et le destin de son propriétaire Lazare Braun, un musicien Juif qui vient la hanter ?
Nejiko rencontrera un succès tel qu’elle croisera les plus grandes personnalités de l’époque allant des artistes renommés aux dictateurs de l’histoire en marche.
De Hitler à Hirohito en passant par le général MacArthur, Nejiko avance vers son destin ou plutôt celui qu’on a tracé pour elle sans possibilité de s’en échapper et de vivre sa vie comme elle l’entend.
Quand Nejiko comprend que son violon est celui d’une spoliation commise par Herbert Gerigk avant la déportation de son propriétaire dans un camp de concentration, elle commence lentement à sombrer.
Felix Sitterlin est chargé de retrouver le Stradivarius de Goebbels, c’est ainsi qu’il fait la connaissance de Nejiko qui lui remet son journal intime.
Pour faire enfin la paix avec elle-même, Nejiko lui révèle l’identité et les coordonnées de celui qui est à l’origine du sort du propriétaire originel du violon.
Comme une expiation, celle des secrets qu’elle n’a pas choisis.
Un récit qui se dévore, remplie de détails historiques sur l’histoire du Japon durant la Seconde Guerre mondiale.
Quand une virtuose du violon rentre dans l’histoire des enjeux politiques de la Seconde Guerre mondiale !
Peu de livres racontent la Seconde Guerre mondiale vue par le Japon. Loin de la France, on ne sait pas beaucoup de choses sur cet empire durant la guerre si ce n’est des bribes.
L’auteur a révélé un pan de l’histoire méconnue de l’Empire du Japon et a fait entrer ses lecteurs dans ceux qui sont devenus malgré eux un objet de propagande, manipulés au gré de l’évolution de la guerre et de ses alliances politiques. On découvre l’histoire de Nejiko, personnalité inconnue en France alors que son histoire est unique. On assiste au questionnement de Nejiko, à ses doutes, ses angoisses… Celle d’une jeune musicienne dont le seul but était de faire du violon, qui ne connaissait rien à la guerre, à ses enjeux… La personne idéale pour devenir l’instrument du pouvoir…
Yoann Iacono est parti dans une enquête autour du monde pour raconter l’histoire de Nejiko au plus près de la vérité. Le style de l’auteur, ses informations historiques, la manière dont il raconte l’histoire avec un grand H est magnifique, pleine de délicatesse, de finesse et de poésie à l’image des haïku japonais. Au fur et à mesure de ma lecture, je me suis surprise à penser que Yoann Iacono s’est inspiré de la manière nippone pour l’écriture de son premier roman. J’y ait retrouvé l’âme japonaise, dans sa manière d’écrire, son style, cette poésie qui transparaît dans les pages, avec un soucis du détail jusque dans le titre des chapitres « Fantaisies » (1943-1944), « Fugues » (1944-1945), « Poursuites » (1945-1946) et « Pantomines » (1946-1951). Difficile à décrire, je pense qu’il vous faut le lire pour comprendre le sentiment que j’ai eu, c’est passionnant, subtil, enrichissant et magnifiquement écrit. Il y a une certaine beauté à ce roman unique et très complet.
A l’étranger, durant la Seconde Guerre mondiale, Nejiko ne vivra pas les horreurs de son pays et y retournera bien plus tard.
Une lecture qui ne s’oublie pas, vous emporte, dans un tourbillon d’émotions !
la guerre sous un autre angle
Récit d'un violon donné en cadeau par Goebbels dans le cadre diplomatique entre le Japon et l'Allemagne nazie.
on suit la carrière de l'artiste japonaise bien après la guerre.
Un cadeau qui va au-delà des relations diplomatiques et qui peut déranger.