Grâce à Entrée Livre, j’ai pu lire ce premier roman, d’un jeune auteur français. Il évoque en petites scènes qui ont toujours un parfum d’inédit, un voyage d’été en Slovénie, avec son amoureuse du moment. Justement, amoureux, ils ne le sont guère, ou plus trop, ou pas encore, ou ils ne le seront jamais… Ce qui n’est guère étonnant si on a affaire à quelqu’un qui déclare : "Il me semble qu’en parlant le moins possible des choses on les fait disparaître et ma manière de résoudre le problème est de laisser pourrir, ça marche presque à chaque fois." C’est entre
des mots qui décrivent une traversée d’un lac à la nage, un accident de voiture, une nuit dans un jardin public, que le lecteur devine les sentiments, car le narrateur reste assez discret et pudique sur le sujet.
J’ai aimé le ton léger, ironique, les parenthèses moins nombreuses que chez Philippe Jaenada, mais aussi surprenantes, les anecdotes de voyages un peu décalées, les petites phrases insolites… "La nuit les coutumes tombent et nous redevenons nous-mêmes, à savoir de vils mangeurs de pizza." ou bien "Au loin, au-dessus du château fortifié de Ljubljana, un feu d’artifice pétaradait avec l’ardeur des choses facultatives."
Et il y a quelque chose qui me fait plaisir, c’est bête à dire, c’est de pouvoir me trouver tout à fait à l’aise dans un univers a priori éloigné du mien, celui d’un écrivain très jeune, un tantinet branché, de sexe masculin ! J’ai apprécié de plus, qu’il répugne à se regarder le nombril, ou alors avec une auto-dérision tout à fait réjouissante à lire, si toutefois le personnage principal et narrateur peut être assimilé à l’auteur, ce dont je n’ai aucune idée. Ce n’est pas là l’important, ce qui compte c’est le mélange d’humour, de sens du détail qui fait mouche, de poésie. Il y a bien quelques petites maladresses, mais pas de longueurs ni de redites, la concision et l’ellipse font partie du bagage de ce jeune auteur au ton tout à fait original !
voyage d'été
Grâce à Entrée Livre, j’ai pu lire ce premier roman, d’un jeune auteur français. Il évoque en petites scènes qui ont toujours un parfum d’inédit, un voyage d’été en Slovénie, avec son amoureuse du moment. Justement, amoureux, ils ne le sont guère, ou plus trop, ou pas encore, ou ils ne le seront jamais… Ce qui n’est guère étonnant si on a affaire à quelqu’un qui déclare : "Il me semble qu’en parlant le moins possible des choses on les fait disparaître et ma manière de résoudre le problème est de laisser pourrir, ça marche presque à chaque fois." C’est entre des mots qui décrivent une traversée d’un lac à la nage, un accident de voiture, une nuit dans un jardin public, que le lecteur devine les sentiments, car le narrateur reste assez discret et pudique sur le sujet.
J’ai aimé le ton léger, ironique, les parenthèses moins nombreuses que chez Philippe Jaenada, mais aussi surprenantes, les anecdotes de voyages un peu décalées, les petites phrases insolites… "La nuit les coutumes tombent et nous redevenons nous-mêmes, à savoir de vils mangeurs de pizza." ou bien "Au loin, au-dessus du château fortifié de Ljubljana, un feu d’artifice pétaradait avec l’ardeur des choses facultatives."
Et il y a quelque chose qui me fait plaisir, c’est bête à dire, c’est de pouvoir me trouver tout à fait à l’aise dans un univers a priori éloigné du mien, celui d’un écrivain très jeune, un tantinet branché, de sexe masculin ! J’ai apprécié de plus, qu’il répugne à se regarder le nombril, ou alors avec une auto-dérision tout à fait réjouissante à lire, si toutefois le personnage principal et narrateur peut être assimilé à l’auteur, ce dont je n’ai aucune idée. Ce n’est pas là l’important, ce qui compte c’est le mélange d’humour, de sens du détail qui fait mouche, de poésie. Il y a bien quelques petites maladresses, mais pas de longueurs ni de redites, la concision et l’ellipse font partie du bagage de ce jeune auteur au ton tout à fait original !