Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Dès sa parution, en 1883, Charlot s'amuse provoque un énorme scandale : derrière son titre ironique, qui aurait été inspiré par Zola, il s'agit...
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Dès sa parution, en 1883, Charlot s'amuse provoque un énorme scandale : derrière son titre ironique, qui aurait été inspiré par Zola, il s'agit en effet d'un étonnant roman naturaliste traitant de... masturbation.
Le jeune Charlot, dont la mère est prostituée, découvre le plaisir solitaire le soir de l'enterrement de son père. Il s'essaie ensuite à l'amour des garçons, mais retombe inéluctablement dans l'onanisme. A l'armée, il a beau fréquenter les bordels, rien à faire, il en revient à " ses obscènes pratiques ". Il sera même tenté d'assassiner une fillette...
L'ouvrage rencontre un succès immédiat : on parle de cinq rééditions en quinze jours ! Paul Bonnetain, disciple reconnu de Zola, y gagne le surnom de " Bonnemain ". La polémique est virulente, et les poursuites judiciaires se déclenchent en 1884. L'auteur est acquitté par la Cour d'assises, mais le caractère provocateur de Charlot s'amuse a longtemps occulté la force de ce roman " beau, sinistrement, férocement beau " selon Alphonse Daudet. " Sous le polémiste, concluait la préface de Henry Céard, un écrivain s'est révélé, un vrai. " Au lecteur contemporain de le redécouvrir.