Frank Miller met en images la bataille des Thermopyles... mai il le fait à la manière d'un conteur. Léonidas, roi de Sparte, et 300 de ses soldats se dressent face à la gigantesque armée de Xerxès. Visuellement le résultat est étonnant, de par son format très particulier, à l'italienne, par l'alternance de planches sur une page entière avec des cases plus petites. Le travail sur le mouvement est incroyable, prégnant, donnant une dimension épique, et d'une grande violence, aux scènes de bataille. En regardant des dessins de vases grecs antiques, je pense que Frank Miller rend un bel
hommage à l'art grec. Comme dans Sin City, il utilise parfois des silhouettes en ombres chinoises et de profil. Certaines planches me donnent même l'impression, à cause du format, qu'elle pourrait être lu sur un support de forme cylindrique, ce qui donne un dynamisme incroyable. L'auteur s'est documenté sur l'histoire de Sparte, il évoque Lycurgue (« celui qui tient les loups à l’écart »), « On ne peut absolument rien dire sur le législateur Lycurgue qui ne soit sujet à controverse : son origine, ses voyages, sa mort, l’élaboration enfin de ses lois et de sa constitution ont donné lieu à des récits historiques très divers. » (Vies parallèles, Plutarque), il est amusant de mettre ça en parallèle avec les controverses tournant autour d'un soi-disant message fasciste dans cette bande-dessinée. Il suffit de jeter un oeil aux livres qui traite de l'histoire de Sparte, à l'éducation des hoplites, pour balayer tout ça. Le scénario est peut-être simpliste, mais l'essence de Sparte, qui est une puissance militaire avant tout, est très bien rendue.
300ème notule !
Frank Miller met en images la bataille des Thermopyles... mai il le fait à la manière d'un conteur. Léonidas, roi de Sparte, et 300 de ses soldats se dressent face à la gigantesque armée de Xerxès. Visuellement le résultat est étonnant, de par son format très particulier, à l'italienne, par l'alternance de planches sur une page entière avec des cases plus petites. Le travail sur le mouvement est incroyable, prégnant, donnant une dimension épique, et d'une grande violence, aux scènes de bataille. En regardant des dessins de vases grecs antiques, je pense que Frank Miller rend un bel hommage à l'art grec. Comme dans Sin City, il utilise parfois des silhouettes en ombres chinoises et de profil. Certaines planches me donnent même l'impression, à cause du format, qu'elle pourrait être lu sur un support de forme cylindrique, ce qui donne un dynamisme incroyable. L'auteur s'est documenté sur l'histoire de Sparte, il évoque Lycurgue (« celui qui tient les loups à l’écart »), « On ne peut absolument rien dire sur le législateur Lycurgue qui ne soit sujet à controverse : son origine, ses voyages, sa mort, l’élaboration enfin de ses lois et de sa constitution ont donné lieu à des récits historiques très divers. » (Vies parallèles, Plutarque), il est amusant de mettre ça en parallèle avec les controverses tournant autour d'un soi-disant message fasciste dans cette bande-dessinée. Il suffit de jeter un oeil aux livres qui traite de l'histoire de Sparte, à l'éducation des hoplites, pour balayer tout ça. Le scénario est peut-être simpliste, mais l'essence de Sparte, qui est une puissance militaire avant tout, est très bien rendue.