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Saint Huître, ce jeune ch’timi fâché, déçu, impuissant, le bourdonnement revenant toujours en tête, ce petit gaulois pour qui le réveil est une forme abstraite de deuil désire qu'on l'oublie pour l'éternité mais ne cesse pourtant de se répéter que tout ira bien, malgré un destin déplorable - voulu ou non. Voilà de la littérature héroïque, parfois romantique, baignée dans une mélancolie profonde, celle d'un petit loser qui survit par sa prose, malgré le fait que survivre coûte cher.
C'est la poésie d'un auteur dont les derniers vestiges brûlants de sa dignité s'écoulent de son entrejambe. Ces vers d'un noir vital me donnent une envie de vivre semblable à ce que la lecture de ces trois grands écrivains français révoltés : Céline, Houellebecq et Rimbaud, peut offrir. Cette poésie brassée d'insouciance et de mélancolie, une mélopée au travers de laquelle s'exprime la toute puissante folie, cette poésie-là me nourrit profondément.
(Jan Ritsema)