Biographie de Gisèle Prevoteau
Dans le vertige de la vie, une plume pour balancier a cessé de battre. Le 13 août 2011, Gisèle Prevoteau, humaniste dans l'âme, mettait fin à ses jours. Née le 1er janvier 1953 à Fort de France en Martinique, l'auteure est arrivée en France à l'âge de treize ans. Après avoir fréquenté le lycée Victor Duruy de Paris, elle a suivi les classes préparatoires littéraires puis s'est réorientée pour obtenir tout d'abord une licence de Philosophie puis plus tard, une licence de Sciences de l'éducation.
Gisèle Prevoteau a occupé de nombreux emplois : institutrice, employée des PTT, éducatrice, formatrice en communication, rédactrice et enfin salariée de la mission locale de Rouen. Gisèle était extrêmement sensible à la nature en général. Toute sa vie a été guidée par une quête spirituelle constante et l'auteure s'est intéressée plus particulièrement au christianisme et au bouddhisme zen. Dotée d'une sensibilité à fleur de peau, elle faisait preuve d'une énorme capacité d'amour, de tendresse et de don de soi.
C'était une femme d'une grande intelligence mais handicapée par une enfance douloureuse et ce traumatisme ne lui a pas laissé la liberté de s'épanouir autant qu'elle le méritait. Les proches de Gisèle l'ont toujours connue habitée par l'écriture. "Sur ce chemin", publié à titre posthume, est son troisième roman. Avec beaucoup d'émotion, elle y livre ses plongeons et ses quêtes, et dévoile les nombreux travers d'une société gouvernée par la compétition et l'obligation de résultats, ce qui occulte les plus grandes détresses humaines sacrifiées sur l'autel des apparences.
Ce livre rend hommage à une auteure désormais incontournable, plus actuelle que jamais, qui secoue le lecteur dans ce qu'il a de plus humain - ses failles, ses espoirs, sa sensibilité, son authenticité, ses rêves d'avenir et de devenir - afin de décongeler les pensées, cogner les inerties, contrer les manipulations émotionnelles et les carcans politiques, et ainsi mieux se réinventer et renaître des cendres dispersées au large des côtes de nos déraisons.
Profondément militante, l'auteure a tout fait, dans son dernier combat, pour créer un lieu où l'écriture serait une floraison de la vie, permettant tous les possibles chez les auteurs qui avaient perdu espoir : iPagination allait voir le jour puis se propager de cour en cour pour donner une dignité à tout être désireux d'écrire, avec force et talent.