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Pour être bissextile, une année doit remplir deux conditions : être multiple de 4 et, pour les centaines, multiple de 400. Mais pour être Roi, quelles sont-elles ?
À cette sensibilité que nous lui connaissions déjà, Jean-Paul Rosart s'arme ici de dérision et s'empare du surréalisme. En y injectant l'absurde, il lui donne tout son sens : qu'il soit Ubu, élu ou imaginaire, ce roi en intérim n'est qu'une satire du pouvoir, l'ectoplasme d'un gouvernement.
Résolument théâtral – car l'auteur sait teindre sa plume d'une cruelle gravité tragique – ce récit sonne comme le chant du cygne de la toute-puissance, le grincement désespéré d'un rouage condamné à tourner dans le vide. C'est qu'il a toujours manqué une pièce dans l'engrenage des chefs et un boulon chez les hautes instances. D'hier à aujourd'hui, le constat de l'écrivain reste le même : inchangé, le texte n'en est que plus lucide.