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Sylvie Dal-Molin est un personnage haut en couleurs, unique, dont la vie est si sublime et tragique à la fois que même un auteur de fiction n’aurait pu l’inventer, la jugeant trop invraisemblable. Elle est
une femme qui, pour le meilleur et pour le pire, semble avoir tout connu : les fugues et autres
rebellions adolescentes, les matraques des CRS, les drogues en tout genre, le mariage et la maternité à seize ans, la prison, les voyages aux quatre coins du monde… et le sida, qui a fauché presque sans prévenir une génération pour laquelle il n’était qu’une menace lointaine, presque abstraite.
C’est avec une simplicité désarmante que l’auteur nous livre ici ses frasques dans un récit d’abord imprégné de l’euphorie illuminée des années soixante-dix, puis vite rattrapé par le drame. Si elle a
conscience que son parcours n’est pas un exemple, à aucun moment elle n’exprime de regrets ou ne porte un regard amer sur ses expériences. Car sa vie a beau être cabossée, bardée de cicatrices et boiteuse, elle n’en continue pas moins de la porter envers et contre tout, se montrant ainsi digne de cette vibrante déclaration d’amour qui lui est faite.