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Les hommes sont lâches, pleutres, infoutus de vivre et de grandir auprès des femmes [...]. Ils pourraient les aimer [...], mais c'est trop leur demander. Tout semble les conforter dans leur folie, la société, l'éducation, les religions, les guerres, la sexualité même, qu'ils tentent de corseter. En vérité, elles ont toutes les cartes en main et essentiellement celle de pouvoir donner la vie ou de les en priver.
Alors lorsqu'elles se refusent à ce choix, lorsqu'elles décident de vivre leur propre destinée, ils ont beau faire, redoubler de violence, de coercition, ils sont démunis, ils se réduisent pour elles à ce qu'ils sont vraiment, des oiseaux de passage, un petit courant d'air furtif, comme un vague souvenir en leur ventre ou le reflet incongru sur la cornée d'un petit lérot perché en haut d'une charpente, témoin involontaire d'un viol.
Telles sont mes héroïnes, des sorcières hors-sol, pionnières improbables dans l'univers de l'après-guerre et des années cinquante, ces années cachées. Elles ont pourtant existé et ils peuvent s'en inquiéter, elles ont fait des petit(e)s.
Une ode aux femmes sensible et sensuelle
Sitôt les premières lignes, j'ai été scotchée par ces personnages de femmes ballotées dans la guerre. Des personnalités touchantes, sensuelles, si diverses. J'ai moins aimé le milieu du roman où l'auteur s'essaye au roman policier à la San Antonio chapitres non dénués cependant de saveur et d'humour, mais qui nous détourne un moment du fil du roman.
Ça n'est cependant qu'une petite pause car l'auteur vous reprend aussitôt par les tripes jusqu'à la fin du roman.
Bref une belle écriture à dévorer goulûment.