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Le stage : entre les deux guerres, la formation des cadres scouts se diffuse aussi dans les colonies de vacances. Mais comment cette pratique inédite atteint-elle l'école ? Ce livre analyse la politique de formation d'une association, les Eclaireurs de France. Après le premier conflit mondial, ils reçoivent des Américains le château de Cappy (Picardie). Dans leur camp-école, chefs et cheftaines apprennent à dresser des tentes, animer des veillées et des exercices physiques.
Ils bâtiront avec ferveur la cité fraternelle des jeunes campeurs pour préparer "des citoyens actifs, joyeux et utiles" (Baden-Powell). Si l'objectif est pédagogique, le camp est aussi un projet social. Il cherche les éducateurs dans tous les milieux où il est possible de recruter les élites. Par les écoles normales, l'instituteur-chef Eclaireur devient le pédagogue idéal. Cette socio-pédagogie rencontre les colonies de vacances et la politique publique des loisirs.
Quel moniteur former ? Quel rôle donner aux jeux ou au "climat familial" pour édifier l'enfance heureuse ? L'ouvrage interroge une densité aujourd'hui oubliée, la dynamique initiée par les réformateurs sociaux pour ouvrir l'enseignement sur la vie. Il montre comment, en 1937, Eclaireurs, hygiénistes et enseignants rallient les maîtres pour former les moniteurs de colonies de vacances. Le livre en restitue la cristallisation lors des premiers stages des Centres d'Entraînement aux Méthodes d'Education Active (CEMEA).
Le livre invite ainsi à repenser l'interaction entre l'école et sa périphérie.