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Rapidement, le décor est planté : un square, un homme, un banc. Dépouillement, dénudation presque totale du contexte. Car ici, tout se passe à l'intérieur, dans le regard, dans la mémoire, dans la projection, dans le ressac des images et des souvenirs, à fleur d'âme et de conscience... là où se dévoilent la sensibilité d'un homme, sa pudeur, sa sagesse cachée. En ces lieux où même les démunis sont riches et conservent leurs trésors personnels.
Roman exigeant, " Demeures perdues " décline toute tentation voyeuriste - c'est-à-dire complaisamment extérieure - pour cerner le caractère des déshérités. Investissant au contraire l'intimité d'un être que l'on comprend rapidement en errance - plus mémorielle que physique -, C. Hartweg compose un flux de conscience où l'absence - de l'autre, à soi-même, aux autres - étreint l'âme.