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Il était temps que je passe aux aveux. Ma culpabilité pesait trop sur mon existence et le décalage grandissant entre mes penchants coupables et les valeurs de mon époque m'apparaissait insupportable. Au tribunal de l'opinion publique, je me présente avec le fardeau de mes opinions détestables et condamnables : Je suis sioniste. Je suis conscient de révulser d'horreur mes contemporains et blesser profondément la sensibilité de mes semblables.
Le Sionisme est synonyme de nazisme, d'apartheid, de brutalité policière et militaire, de colonialisme décomplexé, d'extrémisme religieux de droite, d'ultra-libéralisme capitaliste inhumain et d'organisation d'une stratégie mondiale de domination et de contrôle des masses par la peur et la finance. Pour tant de mes contemporains, Israël est l'expression d'un extrémisme condamnable qui justifie le communautarisme, qui foule au pied le vivre-ensemble, qui soutient le racisme et l'islamophobie, la haine de l'autre et détruit deux siècles de lumières humanistes Je ne me retrouve pourtant en aucune manière dans cette description.
Par tous les moyens avec lesquels j'ai abordé la question du Sionisme, je n'ai trouvé aucune des valeurs nocives qu'on lui prête. Face à cette contradiction flagrante entre ma perception positive du Sionisme et celle de ses accusateurs virulents, il m'a fallu me livrer à une introspection. Ai-je glissé sans le savoir vers une terrible noirceur d'âne ou mes contemporains sont-ils dans une incompréhension fondamentale de ce que représente le Sionisme ?