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À découvrir
Ian Manook est un français qui a le coeur en Mongolie. Il nous partage sa passion par le Thriller. Et tout n'est pas rose à Oulan-Bator : Cadavre de fillette enterré dans la steppe, massacres racistes, tensions avec le voisin chinois... Sur un rythme haletant, suivez le commissaire Yeruldelgger et sa clique. Vibrez... et voyagez !
Guillaume
Pour un coup de maître c’est un coup de maître. Avec son premier roman Yeruldelgger Ian Manook signe un thriller qui nous entraîne jusque dans les plaines de Mongolie. Une enquête à faire pâlir les reporters du National Geographic où le commissaire Yeruldelgger doit faire la lumière sur l’étrange découverte qu’ont fait des nomades Mongols dans la steppe, le corps enfoui d’une petite fille enterrée sous son vélo. Le policier a lui même perdu sa fille dans un assassinat qui ne fut jamais élucidé, cette triste tombe d’enfant constitue aussi pour lui le gouffre d’un bonheur
disparu. Vilains draps en vérité tachés par la cupidité des hommes et la sauvagerie qui en est généralement la conséquence directe. L’écriture de Manook sait poser le décor et nous entraîner dans les méandres d’une enquête où son héros va devoir affronter des puissances sans pitié qui veulent mettre la main sur son pays. L’écriture est sobre, clinique et aussi tranchante qu’un scalpel : « Il était vidé, épuisé, comme essoré par cette vie de flic qu’il ne maîtrisait plus vraiment. Ce matin à six heures on l’envoyait enquêter sur trois cadavres découpés au cutter dans le local des cadres d’une usine chinoise dans la banlieue d’Oulan-Bator, et cinq heures plus tard il était dans la steppe à ne même pas comprendre pourquoi on l’avait envoyé jusque-là. Il aurait de loin préféré rester en ville pour enquêter sur les cadavres des Chinois avec son équipe. Il savait par expérience et par goût de l’adrénaline que la première heure sur une scène de crime était déterminante. Il n’aimait pas trop ne pas y être … »
On raconte une anecdote sur Ian Manook qui en dit long sur le personnage : il aurait traversé tous les Etats-Unis d’Est en Ouest jusqu’en Californie pour assister au festival de Woodstock et à son arrivée à l’heure dite au moment où les amplis commençaient à rugir il s’aperçoit qu’en fait Woodstock se trouve en réalité sur la côte Est … On aurait donc pu légitimement s’inquiéter de le voir ouvrir sa carrière romanesque sur un roman se déroulant à l’autre bout du monde. On aurait tort car ce thriller nous plonge dans l’univers des grandes steppes, un univers où les champs de force sont telluriques et où un petit flic ne pèse pas grand chose contre des intérêts qui le dépassent. Cependant il ne faut pas négliger une donnée essentielle, la Mongolie est le pays de Gengis Khan, un pays où un homme qui a tout perdu est bien plus dangereux que celui qui a encore quelque chose à perdre.
Le roman est aussi impitoyable que ceux contre lesquels Yeruldelgger doit lutter. Il nous offre une plongée dans un univers trouble, terrible et totalement immoral mais notre commissaire sait se battre jusqu’au bout dans un pays où tout le monde possède un Iphone comme partout ailleurs dans le monde. Reste que la Mongolie possède ses charmes et ils se dévoilent tout au long d’un récit haletant : « Yeruldelgger apprécia chaque seconde de cette longue chevauchée dans les espaces sauvages du Khentii. La montagne avait été façonnée en longues ravines par mille rivières disparues. La piste sinueuse cherchait les passes et les failles pour aller d’un vallon à l’autre. Déjà la taïga creusait de vaste clairières fleuries dans l’ombre sombre des forêts de pins et de mélèzes. De temps en temps, il apercevait une yourte blanche posée en pleine nature. Une femme en deel de satin bleu qui s’occupait des moutons, un homme immobile à cheval et sa longue urga à l’horizontale sous le bras qui les regardait passer, des enfants tannés au soleil froid qui couraient après un chien jaune à la queue basse. Ou bien ils croisaient sur une moto un homme en habits traditionnels casqué de cuir comme un pionnier de l’aviation… » Il y a quelque chose de profondément rafraîchissant à suivre les pistes mongoles qui débouchent sur les bas-fonds d’Oulan-Bator. Essayez c’est beaucoup moins cher qu’un billet d’avion…
ARCHIBALD PLOOM (CULTURE-CHRONIQUE)
Dès les premières pages, nous sommes pris par ce livre, captivé tout d'abord par la plume de Ian Manook, puis par cette contrée lointaine qu'est la Mongolie, sans oublier le charismatique Yeruldelgger. Il est toujours difficile de parler d'un polar sans risquer de trop en dévoiler.
L'intrigue débute non pas par une scène de crime, mais deux, l'une tout aussi horrible que l'autre, pour différentes raisons, je vous laisse la surprise de les découvrir par vous-même. Ah la Mongolie, quel dépaysement total que nous propose cet auteur. C'est un territoire peu usité en littérature policière
(il me semble mais je ne suis pas une référence), on ne découvre pas uniquement de beaux paysages. On y rencontre des Hommes, une nation, des traditions ancestrales, une société sans fard. La folie des Hommes est présente dans chaque contrée, la Mongolie n'échappe malheureusement pas à la règle.
Le second atout du titre est son héros, Yeruldelgger, un commissaire dévasté par l'assassinat de sa propre fille. Cet homme est à bout moralement, il devient enragé, encore plus incontrôlable. Il s'oblige à fermer son cœur aux personnes qui lui sont proches, pour se protéger, mais surtout pour les protéger. On ne peut rester insensible à ce grand gaillard qui se révèle être un excellent flic, et un homme de confiance.
Ce livre n'a que peu de temps mort, on est pris par les chapitres, par l'enquête, par les révélations et les questions qui en découlent. On ne peut s'empêcher d'établir des hypothèses. Ian Manook ne nous épargne rien, il ne se moque pas de nous, il sait bien que ses lecteurs ne sont pas nés de la dernière pluie. Il nous propose un titre adulte, sans concession, sans faux-semblant car la vie est ainsi. Pourquoi enjoliver la violence des hommes, leur stupidité?
Ce polar est original parce qu'il se déroule en Mongolie. L'auteur en profite pour nous parler des traditions du pays.
Pour le reste, l'enquête est banale et la fin trop ouverte.
Quelques nouveautés, tout de même, sur la façon de "faire cuire" les personnes encombrantes.
Mais de trop longues descriptions, décidément, longues comme la steppe infinie. C'est vous dire.
L'image que je retiendrai :
Celle des égouts de la ville dans lesquels vie une population exilée.
L'intérêt de ce roman policier réside pour moi dans le dépaysement que confère ce voyage en Mongolie. Il y est beaucoup question de traditions autour de la nourriture ou des yourtes et bien sûr, ça dépayse l'européenne que je suis. Et comme je n'avais aucune connaissance sur la Mongolie, j'ai aimé apprendre que les noms de famille avait un temps disparu sur décision du régime en place.
Mais j'ai trouvé plus de points négatifs que positifs dans ce polar qui renoue avec l'action. Yeruldegger a la main leste, c'est le moins que l'on puisse dire et tout autour de lui, tout semble
très noir. Il y a de nombreuses affaires de viol et même si les scènes ne sont pas trop détaillées, ça finit par être pesant. Et puis, moi, les commissaires violents, même si ce sont des durs au coeur tendre, ne m'émeuvent pas. Ce livre m'a davantage fait penser à un western qu'à un policier. D'ailleurs, on n'arrête pas les coupables, on les tue. Et puis, j'ai toujours un peu de mal avec la sagesse des moines ou des vieux sages. Que voulez-vous, c'est mon côté sceptique qui ressort. Et pour enfoncer le clou, je n'ai pas été convaincue du tout par les dialogues au cours desquels le commissaire soutire des renseignements.
J’ai noté dès le début de ma lecture que je trouvais ce roman très bien fait, mais que je ne le recommanderais toutefois pas aux âmes trop sensibles… et cette première impression n’a pas changé au fil des pages. Je commence sans doute à devenir trop exigeante en matière de polar, mais j’ai trouvé certaines scènes trop violentes, explicitement qui plus est, et les violences faites aux femmes m’ont mise mal à l’aise.
Ce que j’ai beaucoup aimé dans ce roman, c’est la Mongolie, les paysages, qu’ils soient urbains, de steppe ou de montagne, les usages et coutumes mongols
très présentes dans l’entourage de Yerudelgger et lors de son enquête. Celle-ci est bien mise en scène, mais flirte parfois avec l’improbable, voire l’invraisemblable. Pour ceux qui ont lu le livre, je dirais qu’outre les scènes violentes, le personnage d’Erdenbat m’a paru particulièrement outré, à tel point que ses sbires semblent avoir le coeur plus tendre que lui. Pourtant il y avait de très bons ingrédients, de quoi faire un excellent polar. C’est une semi-déception pour un roman dont j’attendais beaucoup !
Je n'aurais jamais cru dire ça un jour mais je suis fan d'un Mongol.
Il faut dire que Yeruldelgger a des méthodes quelques peu surprenantes mais elles payent. Il a l'art et la manière de secouer le cocotier et peu importe sur qui retombe les noix de coco.
Yeruldelgger et son équipe ne vont pas mâcher leurs efforts afin de donner toute la lumière sur les différentes enquêtes sur lesquelles ils vont travailler. Tous ces personnages ont de grosses blessures et plus particulièrement Yeruldelgger qui, quand on touche à sa chair, tout roc qu'il est, fond comme neige au soleil.
Et
puis Ian Manook nous plonge au cœur de la Mongolie, de son histoire, de ses traditions, de ses recettes culinaires surprenantes (le thé au beurre salé par exemple).
Je suis très vite devenue fan de Yeruldelgger, ce grand flic mongol, blessé au plus profond de lui-même mais à la force de caractère d'un roc indéboulonnable.
La galerie de personnages rencontrés au fil du roman (Oyun, l'assistante, Solongo, le médecin légiste) forme une équipe atypique mais terriblement efficace.
Bien qu'ils soient tous amochés pour différentes raisons, Yeruldelgger est leur force... tout comme ils sont ses béquilles.
SI l'intrigue et les personnages sont somme toute relativement classiques, ce qui fait toute la force et l'intérêt de ce polar se trouve dans
le lieu : la Mongolie.
Ainsi, Ian Manook nous promène dans les steppes dont l'étendue rend beaucoup plus compliquée toute enquête. Il nous fait également découvrir l'histoire politique ainsi que les traditions profondes d'un pays relativement méconnu.
Un vrai coup de cœur pour ce polar et son héros... que je retrouverais avec plaisir dans d'autres aventures.
Yerruldelgger est inspecteur de police. Appelé à la rescousse après la découverte d'un cadavre d'enfant, l'investigateur va devoir se plonger dans une enquête à multiples ramifications. A la difficulté de l'énigme, vient se superposer le passé douloureux de notre flic de choc, conférant épaisseur à l'ensemble. Luttes de pouvoir, trafics, corruption, tout y est. Avec une pincée de dialogues savoureux en supplément, ce roman policier nous fait passer un très bon moment.
Voilà un polar original, enlevé, qui nous emmène dans une contrée haute en traditions, en couleurs. Un beau voyage !
Ce polar débute par la découverte du cadavre d’une fillette par une famille de nomades dans les steppes de Delgerkhaan, en Mongolie. L’inspecteur Yeruldelgger est appelé sur place afin de constater l’étrangeté de cette découverte, lui rappelant de bien triste évènement puisqu’il a perdu sa fille, Kushi, cinq ans plus tôt à cause d’une enquête sur la corruption. En parallèle l’inspecteur devra également s’occuper d’une macabre tuerie de trois chinois.
Ce roman est un très bon polar, qui nous permet de découvrir ce beau pays, la Mongolie, avec ses paysages grandioses
et ses traditions ancestrales. Les rebondissements sont nombreux et le suspens est présent tout le long la lecture. Cet inspecteur a beaucoup d’ironie et il en devient touchant. J’espère que ce n’est que le début d’une longue série policière mettant en scène cet attachant inspecteur.
Yeruldelgger est un roman policier très réussi se déroulant en Mongolie. Nous y découvrons sa capitale, Ourlan-Bator, et ses blocs soviétiques qui côtoient les gratte-ciel, ses immeubles en verre et ses égouts qui abritent tous les exclus venus s’y réchauffer. Nous y découvrons également ses forêts, ses plaines infinies et ses déserts que des touristes Coréens traversent à dos de quads en piétinant tout, êtres humains et traditions, sur leur passage. C’est dans un de ces paysages sublimes, sur une terre desséchée, que le cadavre d’une petite fille est retrouvée par des
villageois. Le commissaire Yeruldelgger est appelé sur les lieux, et la vision des restes du cadavre de la fillette lui rappelle de bien douloureux souvenirs. En effet, ce commissaire meurtri a perdu sa propre fille lors d’une enquête, quand des criminels avides de s’emparer des terres mongoles l’ont enlevée afin que son père renonce à son enquête. Cinq ans plus tard, cette enquête sera alors pour lui vécue comme une chance de rédemption. Mais les cadavres de trois chinois retrouvés dans un entrepôt viennent compliquer la donne, et vont dans un premier temps reléguer au second plan l’enquête sur la petite fille.
Yeruldelgger parvient à nous fasciner pour cette terre inconnue, ses habitants, son histoire, les problèmes auxquels ils sont confrontés, et surtout les traditions omniprésentes qui en abritent le quotidien. Le roman nous emporte très vite dans sa course effrénée pour que vérité et justice soient faites, malgré la corruption qui semble un fléau bien pire que le crime, et malgré une modernité galopante qui risque d’emporter sur son passage beaucoup de souvenirs ancestraux. Les rebondissements sont nombreux et inattendus, nous offrant une bonne dose de peur et d’excitation et des scènes d’anthologie (fosse aux serpents, course-poursuite dans des égouts où s’abritent les sans-logis, …).
Meurtre en Mongolie
Un thriller sans temps mort en terre Mongole, une immersion au cœur d'une culture riche, tiraillée entre traditions et modernité, un commissaire opiniâtre et impliqué qu'on aime instantanément, une intrigue passionnante qui nous trimballe de la steppe sauvage aux rues oppressantes d'Oulan-Bator.... Voici les ingrédients de ce polar haletant, mené de main de maître par Ian Manook. J'ai adoré découvrir les us et coutumes de ce pays magnifique à travers l'enquête du fascinant Yeruldelgger !