Ce polar de l’islandais Arnaldur Indridason ne concerne pas son inspecteur fétiche Erlendur mais son futur mentor Marion Briem. Un clin d’œil est d’ailleurs fait à Erlendur dans les toutes dernières lignes du livre, ce qui permet de relier les deux. Plutôt bien trouvé de la part de l’auteur.
L’intrigue se déroule en Islande durant la guerre froide entre l’Est et l’Ouest en 1972. Elle s’appuie sur le duel entre les deux champions d’échecs : l’américain Bobby Fischer et le Russe champion du monde Spassky.
L’origine de l’enquête de Marion Briem et son acolyte
Albert est l’assassinat d’un jeune adolescent dans un cinéma.
Comme toujours avec Indridason, c’est bien écrit, extrêmement détaillé et lent. Si ce dernier point en général ne me plait guère, je me dois de reconnaitre qu’il en est autrement avec Indridason. Cela se marie bien avec les histoires et permet souvent de bien s’immiscer dans le contexte.
Indridason prend soin de bien nous révéler les caractères de chacun mais en aucun cas nous perd dans des histoires secondaires.
Il est par exemple ici beaucoup question de Marion Briem. Une histoire dans l’histoire serais-je tenté de dire puisqu’au travers des 48 chapitres de l’enquête, l’auteur nous dépeint la maladie de Marion (la tuberculose), son enfance sans père, son combat (gagnant) contre la tuberculose et son histoire d’amour impossible avec Katrin. Ce fil rouge durant l’enquête est intéressant et ne noie en rien le lecteur. Un challenge difficile mais parfaitement relevé par Indridason. Cela explique aussi (et surtout) le côté solitaire de Marion.
Une simple intrigue politique ? Loin de là ! Si le dernier quart du livre s’accélère, la plupart des scénarii ébauchés par le lecteur sont mis à mal par l’auteur. De nombreux rebondissements se succèdent jusqu’à la révélation finale. Ce n’est pas spectaculaire mais c’est agréable à lire et pour ma part je trouve réussi.
Cela se lit vite, sans difficulté particulière. Les dialogues entre les deux personnages principaux rendent le déroulé de l’enquête plutôt fluide.
Indridason en profite comme d’habitude pour laisser transparaitre quelques idées politiques, ainsi que pour nous dépeindre la vie en Islande dans les années 70 (les nombreux cas de maladie dans les fermes entre autre).
En résumé, vous trouverez dans ce livre une tentative de déstabilisation politique en pleine guerre froide, un amour impossible, la recherche d’un assassin et la vie de Marion Briem. Parfait pour une lecture estivale sans prise de tête.
4/5
Le duel: les champions d'échec et Marion
Ce polar de l’islandais Arnaldur Indridason ne concerne pas son inspecteur fétiche Erlendur mais son futur mentor Marion Briem. Un clin d’œil est d’ailleurs fait à Erlendur dans les toutes dernières lignes du livre, ce qui permet de relier les deux. Plutôt bien trouvé de la part de l’auteur.
L’intrigue se déroule en Islande durant la guerre froide entre l’Est et l’Ouest en 1972. Elle s’appuie sur le duel entre les deux champions d’échecs : l’américain Bobby Fischer et le Russe champion du monde Spassky.
L’origine de l’enquête de Marion Briem et son acolyte Albert est l’assassinat d’un jeune adolescent dans un cinéma.
Comme toujours avec Indridason, c’est bien écrit, extrêmement détaillé et lent. Si ce dernier point en général ne me plait guère, je me dois de reconnaitre qu’il en est autrement avec Indridason. Cela se marie bien avec les histoires et permet souvent de bien s’immiscer dans le contexte.
Indridason prend soin de bien nous révéler les caractères de chacun mais en aucun cas nous perd dans des histoires secondaires.
Il est par exemple ici beaucoup question de Marion Briem. Une histoire dans l’histoire serais-je tenté de dire puisqu’au travers des 48 chapitres de l’enquête, l’auteur nous dépeint la maladie de Marion (la tuberculose), son enfance sans père, son combat (gagnant) contre la tuberculose et son histoire d’amour impossible avec Katrin. Ce fil rouge durant l’enquête est intéressant et ne noie en rien le lecteur. Un challenge difficile mais parfaitement relevé par Indridason. Cela explique aussi (et surtout) le côté solitaire de Marion.
Une simple intrigue politique ? Loin de là ! Si le dernier quart du livre s’accélère, la plupart des scénarii ébauchés par le lecteur sont mis à mal par l’auteur. De nombreux rebondissements se succèdent jusqu’à la révélation finale. Ce n’est pas spectaculaire mais c’est agréable à lire et pour ma part je trouve réussi.
Cela se lit vite, sans difficulté particulière. Les dialogues entre les deux personnages principaux rendent le déroulé de l’enquête plutôt fluide.
Indridason en profite comme d’habitude pour laisser transparaitre quelques idées politiques, ainsi que pour nous dépeindre la vie en Islande dans les années 70 (les nombreux cas de maladie dans les fermes entre autre).
En résumé, vous trouverez dans ce livre une tentative de déstabilisation politique en pleine guerre froide, un amour impossible, la recherche d’un assassin et la vie de Marion Briem. Parfait pour une lecture estivale sans prise de tête.
4/5