En cours de chargement...
A presque 101 ans, très loin de là où elle est née, Irina Sasson entretient chaque matin sa mémoire en récitant, dans les sept langues que sa destinée l'a amenée à parler, la recette du gâteau café-café qui lui avait valu le succès que l'on sait dans la colonie européenne de Batenda. Surgissent alors les jours incandescents de sa vie. Des jours qui n'ont rien perdu de leur douceur ni de leur éclat, ni de leur douleur non plus.
Et sans doute, dût-elle vivre cent ans encore, et sa mémoire s'effilocher chaque jour un peu plus, ils resteraient longtemps en elle, noyaux rebelles à l'oubli ... Ce jour-là, venue du nord du continent, sa petite fille est à son chevet. Pour une raison précise.
Creux
Centenaire, Irina récite tous les matins la recette du gâteau qui a accompagné les moments importants de sa vie et ceci afin de faire travailler sa mémoire. C'est donc sa vie qu'elle nous raconte, de sa jeunesse en France à sa vieillesse à l'hospice, une vie de femme mariée à un homme colérique et qui toute sa vie pensera à un homme croisé une seule fois. C'est tout de même une femme qui finalement trouve qu'elle n'a pas raté sa vie et qui prend le meilleur de ce qui lui est donné. Roman de transmission puisque Susan, la petite-fille d'Irina est près d'elle, c'est en fait un récit à trois voix: celle d'Irina, de Susan et de la narratrice et cet enchevêtrement de voix m'a gênée, d'autant que je n'ai pas aimé la voix de la lectrice qui joue Irina. J'ai trouvé le roman finalement assez creux