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Après avoir traversé les années noires de la Révolution, l'Hôtel-Dieu de Lyon, plusieurs fois séculaire, se retrouve, au début du XIXe siècle, uni à l'hôpital de la Charité pour former les Hospices civils de Lyon. Peu à peu vont s'achever les constructions commencées par Soufflot. D'autres vont s'ériger, dont une Ecole secondaire de médecine remplacée plus tard par une Ecole préparatoire en service jusqu'à la création de la Faculté de médecine...
Car, en l'absence d'université, les Hospices civils assureront à leurs frais un enseignement médical à l'intérieur de l'Hôtel-Dieu. Parmi ses chirurgiens-majors élus au concours l'Hôtel-Dieu va compter de très grands chirurgiens, dont beaucoup connaîtront une renommée internationale. C'est, très illustrée, leur histoire qui est évoquée, leurs personnalités et leurs carrières, leurs recherches ainsi que leur humanité envers des malades toujours trop nombreux.
On assiste aux progrès de la médecine et de la chirurgie à la suite de découvertes majeures comme celles de l'anesthésie, de l'antisepsie et de l'asepsie, puis de la radiologie. Elles incitent médecins et chirurgiens à toujours plus de recherches dans la lutte contre les maladies et à oser des opérations de plus en plus audacieuses jusqu'aux greffes. La collaboration très étroite entre le corps médical de l'Hôtel-Dieu et l'Ecole vétérinaire dirigée par Chauveau puis Arloing, à la fois vétérinaires et médecins grands scientifiques et chercheurs, paraît être unique en France.
A la fin du siècle les chirurgiens rejoindront les médecins pour entreprendre un combat acharné contre les maladies infectieuses mais surtout contre la tuberculose, fléau du siècle, et le cancer. Mais avec le XXe siècle se profilera le spectre de l'abandon, voire de la démolition de l'Hôtel-Dieu au profit d'un hôpital moderne, le futur hôpital Edouard-Herriot. En donnant leurs noms à des rues et des places, la ville de Lyon a gardé le souvenir de la plupart de ces chirurgiens, mais en oubliant de tout aussi grands.
Les noms de Marc-Antoine Petit, Gensoul, Amédée Bonnet, Antonin Poncet, Pétrequin, Ollier, Jaboulay, Jules Courmont, Léon Bérard ainsi que ceux de Chauveau et Arloing, rencontrés aux coins de rues, sur des places ou des quais, sont devenus familiers aux Lyonnais, rappelant quelques-unes des grandes heures d'un Grand Hôtel-Dieu aujourd'hui disparu.