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Emouvant
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XXIe siècle
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États-Unis
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Bouleversant
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Silver
De la littérature américaine que j'affectionne particulièrement, Jonathan Tropper est l'un des romanciers que j'apprécie le plus, à la quasi mesure de John Irving - les personnes me connaissant un tant soit peu mesurent l'intensité de cette comparaison.
Depuis Le livre de Joe, chacun des livres de Tropper a été un véritable enchantement. De Perte et fracas à C'est ici que l'on se quitte en passant par Tout peut arriver, pas une fausse note, ni même un bémol, si ce n'est l'incompréhensible absence de traduction en français de Plan B, le tout premier roman du prosateur - je jette
ici ma bouteille non pas à la mer mais au Fleuve Noir... Et ce n'est pas de ce nouvel opus tropperien que viendra le premier couac ! Une dernière chose avant de partir est tout ce qu'il y a de plus à la hauteur des espérances des aficionados et saura assurément convertir les non-initiés.
Fidèle conteur de la lose, incomparable enchanteur de la galère, Jonathan Tropper offre au lecteur son nouvel anti-héros, Silver, sur un plateau d'argent. Rockeur déchu, mari plaqué et père minable, sa femme va se remarier, sa fille à peine majeure est enceinte, il vit dans un motel pourrave entouré de piteux potes et arrondit les fins de mois à la Banque du sperme. Alors quand on lui apprend, après son attaque, qu'il a le choix entre le billard ou le corbillard, il décide de plaquer sa lamentable existence en utilisant le temps qui lui reste à être un homme meilleur...
Un vaste programme aussi irrésistible qu'émouvant. Émaillé de son art consommé de la réplique, le récit de Tropper explore une fois encore toutes les facettes de l'individu : de l'honneur à la lâcheté, de la force à la faiblesse, du devoir à l'irresponsabilité, etc. C'est parce que Tropper semble connaître la nature humaine à la perfection qu'il parvient à élaborer des textes vrais et vraiment bons.
Alors certes, l'on retrouve de livre en livre la recette du Loser magnifique et de nombreux thèmes sont récurrents (crise de couple, familiale ou existentielle, maladie, dépression, deuil...). Pour autant, aucune redite, Tropper se réinvente à chaque histoire et transcende les sujets les plus dramatiques pour en faire des aventures désopilantes, décalées mais jamais loufoques. Son authentique talent est de traiter les choses profondes avec légèreté et de trouver l'étincelle de vie, la lueur d'optimisme dans les situations les plus désespérées. Pour ce faire, il bouleverse le lecteur en visitant l'entière palette des émotions.
Bref, on ne s'en lasse pas. La littérature américaine n'a nul besoin d'un nouveau souffle mais Jonathan Tropper est si époustouflant qu'il relève le défi de se singulariser dans un paysage littéraire riche et varié. Il est urgent de le (re)découvrir !
la dernière semaine d'une vie ratée
j'ai fini le livre pour connaitre la fin et ..... il n' y a pas de fin. a moins de laisser le lecteur rêver à une fin : dramatique? heureuse? déjantée?
Un style ordinaire, des propos grossiers.
Le livre donne juste les codes de la vie américaine, les rites différents de la vie européenne ou française.
Vraiment peu d'intérêt