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L'auteur de Michel Ouellebeurre - La tarte et le suppositoire (de Fallois) nous revient avec la parodie hilarante d'un autre monument de l'édition française contemporaine. L'un des romans phares de la rentrée littéraire 2015 se mue en une irrésistible "autofriction du nombril".
"J'ai un nombril magnifique, scintillant, très profond, plein de creux et de bosses, fait de liés et de déliés comme l'écriture des enfants de jadis.
Mon nombril c'est une sorte de labyrinthe, un jardin à la française, un kiosque à journaux, un abîme de beauté, un volcan éteint, un siphon d'évier, une fierté ancestrale, une bergerie à moutons, un clapier à lapin, un étable de cuisine, une astragale du pied, une allégorie de la taverne, mon père adorait mon nombril, depuis je fais rien qu'à me le regarder, je m'en lasse pas."
Une parodie drôle et juste !
En fait c’est signé Christine Anglot...
Donc toi qui est aussi malin que moi, tu as capté que ce très court livre, une soixantaine de pages plus qu’aérées est un gag.
C’est une parodie hilarante d’une auteur qui se prend un peu trop au sérieux et qui irrite facilement les gens grâce à sa méchanceté dans une émission télévisuelle…
Alors plutôt que de dire du mal, de jouer dans sa cour, celui qui se fait appeler Fabrice Del Dingo, spécialiste des pastiches littéraires déjantés, a décidé de faire ce brulot humoristique que Desproges n’aurait pas renier.
Nulle enquête, d’ailleurs, soyons clair, aucune histoire, ce bouquin n’a ni queue ni tête, se lit en une petite heure et vous fait du bien… et que demander de plus ?
C’est une véritable arme de destruction massive du nombrilisme, du moijeisme, et tout autre trait de caractère ayant tendance à vous faire gonfler la tête pire qu’une montgolfière…
« Alors je prends une feuille et j’écris : je me suis lavé les dents.
Ainsi va la vie des grands écrivains qui bâtissent leur œuvre à partir de minuscules et d’infimes détails qui sont tout petits et qui par une mise en abyme grandiose leur donnent une ampleur que les gens ordinaires qui n’ont pas une vie aussi riche que, par exemple, moi, n’ont pas. Je dis moi, Christine Anglot au hasard mais j’aurais aussi bien pu prendre quelqu’un de plus banal et de moins intéressant que moi. »