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La substitution, les traitements de substitution font désormais partie de l'ensemble des propositions de soins offertes aux toxicomanes. Cette thérapeutique, conçue à partir de la création d'un médicament pour la toxicomanie et proposée avec des objectifs précis, n'en est pas moins une politique. De plus, une lecture historique montrerait qu'ici politique sanitaire et traitements du patient sont impossibles à disjoindre.
Et, c'est à cette intersection que la substitution mérite d'être pensée, étudiée, questionnée : entre clinique et politique. L'inquiétude liée aux maladies connexes à la toxicomanie - sida et hépatites notamment - ainsi que le risque social que celle-ci véhicule justifient, en grande partie, cette mesure. Dans ce sens, les traitements de substitution espèrent faciliter une gestion moins nocive de la toxicomanie, permettre un meilleur accès aux soins médicaux, éviter la marginalisation et la délinquance, et améliorer l'insertion socioprofessionnelle du patient.
Le sevrage reste en perspective ; plus comme une virtualité propre au sujet que comme un objectif. Cette pratique, très pragmatique, a aussi montré ses limites : le détournement de la vocation première du produit ainsi que son impondérable trafic ; le risque de mort dû à l'association avec d'autres médicaments ; l'abstinence qui tend à disparaître dans la maintenance. Mais s'il s'agit d'évaluer le rapport risques/avantages, la faveur semble pour le moment revenir à ces derniers.
Ainsi, cette mesure de santé publique, en vue d'une sécurité sociale..., fonctionne.