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Un secret en forme de lacune entoure les agissements de Norma-Jean, incandescente quinquagénaire glamour en diable. L'étrange relation en miroir avec son mari, autrefois son psychanalyste, et cette fascination pour un ancien élève qu'elle visite chaque jeudi à la prison de Sollicciano en Toscane, alimentent un mystère qui s'amplifie dans une époustouflante progression dramatique.
Par ce remarquable roman de la folie et des abîmes de l'inconscient, tissé de retournements, dédoublements et manipulations, Ingrid Thobois révèle un art accompli du suspense psychologique.
Développant un sens à la fois délectable et cruel du détail, elle nous offre un inoubliable portrait de femme aux prises avec ses transferts, c'est-à-dire avec les périlleuses illusions de l'amour.
À lire ce très cinématographique roman puzzle, on songe aux chefs-d'ouvre d'Hitchcock et de Mankiewicz.
Ingrid Thobois a obtenu le Prix du premier roman en 2007 pour Le roi d'Afghanistan ne nous a pas mariés.
Née en 1980 à Rouen, Ingrid Thobois est romancière et voyageuse. Depuis le début des années 2000, elle aura enseigné le français en Afghanistan, réalisé divers reportages en Iran et en Haïti, et participé à des missions de développement et d'observation électorale en Indonésie, RDC, Moldavie, Azerbaïdjan, Géorgie, Kazakhstan. Elle est l'auteur de deux romans remarquables par l'acuité conjuguée du style, de la construction et de l'analyse psychologique, Le roi d'Afghanistan ne nous a pas mariés (Prix du Premier roman 2007) et L'Ange anatomique (2008).
Un crime, deux peines...
Zut, c'est aux trois quarts réussi... Il y a pourtant une tension au départ, une espèce de folie qui colle colle à chaque personnage et à son histoire que l'on approche à la fois curieux et méfiant. On pourrait reprendre l'une des phrases du livre pour l'illuster : "la philosophie n'a qu'un sujet le temps". Et la littérature aussi en incarnant ddes personnages, en mêlant du nerf à un tel aphorisme. En y mêlant aussi des folies qui abitrait certains personnages et ne les quitterait plus jusu'à un certainement dénouement. Il y a vraiment quelque chose de singulier dans l'écriture d'Ingrid Thobois, on s'engage très vite dans ce rapport de force qui a réuni un homme et une femme et un crime. On glisse avec ses personnages mûrs et asséchés par l'existence et des mouvements profonds. On oscille entre une éducation sentimentale et une romance criminelle, on sent bin comme le miroir scrute le temps du dehors et du dedans, au sens propre et au sens figuré avec cette prison au milieu de ce drame mais l'on se perd et l'on se noie un peu trop à mesure que l'on avance et que l'histoire de chacun survient et banalise cette attirance hors norme et nocive. Bref, un roman qui laisse sur sa fin malgré une écriture qui joue des nerfs et du temps, deux matériaux magnifiques...