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Je m'accoudai à la fenêtre de ma chambre, au deuxième étage de l'hôtel. Torse nu sous l'air froid de l'automne. Rue déserte, immobile, quartier de silence, ciel ennuagé. Je respirai la fumée des songes urbains auxquels j'échappais. Expression égocentrée de cette violence qui m'appelait, la tentation romantique du suicide me traversa tel un parfum de sucreries devant un étal de marché. On salive un instant, mais on reste sérieux et l'on résiste.
C'est peut-être cela, finalement, la maturité : résister aux envies de bonbons et de suicide.