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Prix Botul 2013
Il s'est passé quelque chose, un petit accroc dans les habi-tudes, rien de grave, et pourtant... Un footballeur refuse de tirer un penalty crucial et quitte le terrain, une conductrice de métro laisse sa rame à quai pour remonter flâner dans les rues, le Premier ministre lui-même reste couché plutôt que d'enchaîner les réunions... C'est sans agressivité ni revendication que toute la France s'arrête progressivement et se met à rêver d'une vie différente, où tout ne tournerait pas autour des mots martelés quotidiennement de « travail » et d'« efficacité ».
Une sorte de rébellion évidente, comme une épidémie salvatrice : une maladie sans ordonnance dont personne ne voudrait guérir...
« Profitez de la vie. Prenez soin de vous, des autres. Lisez le livre de Nathalie Peyrebonne. » François Morel. Le Monde des Livres.
« Un véritable roman de l'émancipation. » Jean-Claude Lebrun. L'Humanité.
Née en 1971, Nathalie Peyrebonne passe une partie de son enfance en Amérique centrale avant de revenir à Paris, où elle enseigne la littérature espagnole classique à la Sorbonne Nouvelle et fait de la traduction (théâtre, livres de cuisine anciens).
Rêve général est son premier roman.
« Il y a quelque chose qui cloche, mais quoi donc ? »
[...]
Rêve général raconte cette journée extraordinaire où les personnages vont croiser des tartes à la crème, de somptueux cornichons, du PQ au thé vert, et même la déesse Occasion. Pourquoi cette journée est-elle si différente ? Parce que les personnages ne réfléchissent pas à leurs actes, ils agissent parce que c’est le moment ; parce qu’ils s’abandonnent à l’élan dans leur cœur qui leur dit : stop, c’est assez. Parce que les gens veulent juste avoir du temps pour eux, du temps qui n’est ni dicté ni compté, parce qu’on ne peut pas être heureux quand tout va si vite. Parce qu’ils n’ont plus confiance en les hommes politiques qui réforment sans rien réformer, surtout pas. Mais avant tout, cette journée est différente parce que les gens vont à la rencontre de l’autre et s’écoutent. Ils se métamorphosent, sortent de l’enlisement. Ils parlent d’un bien-être commun.
Le texte, qui est composé de chapitres de trois ou quatre pages, met en scène les personnages à tour de rôle, mêle les pensées et les dialogues dans un style indirect libre approprié. L’ensemble est rythmé et bien agencé, mais ce qui compte, au fond, ce ne sont pas tant les personnages, c’est l’idée qu’ils portent ensemble. Le jour où les gens en auront vraiment marre, un mouvement d’ampleur naîtra, pas forcément dans la forme qu’on imagine, et probablement désordonné, mais il naîtra. Rêve général, publié par les éditions Phébus, évoque une idée forte et pas si fantaisiste que ça.
Lisez le début de mon article sur mon blog :
http://www.bibliolingus.fr/reve-general-nathalie-peyrebonne-a104217954