En cours de chargement...
Printemps 2012. Jean-Claude Guillebaud, éditeur, essayiste et journaliste, invite Akram Belkaïd à l'accompagner en Algérie avec un groupe de lecteurs de l'hebdomadaire La Vie. L'Algérie est un sujet fréquent de discussion entre eux, et ce déplacement va leur permettre de poursuivre leurs échanges in situ, dans un contexte doublement particulier. D'abord, parce que l'Algérie fête en 2012 le cinquantième anniversaire de son indépendance, ce qui ouvre la voie à nombre de bilans et de rétrospectives plus ou moins critiques.
Ensuite, parce qu'il s'agit du voyage d'une centaine de personnes ayant, pour la plupart, leur propre histoire algérienne. Parmi elles, il y aura d'anciens appelés du contingent françias pendant la guerre d'indépendance, des pieds-noirs ou des enfants de rapatriés, ainsi que d'anciens coopérants français ayant vécu dans le pays aux premiers temps de l'indépendance. Pour leur grande majorité, ce sont des hommes et des femmes de confession chrétienne, pratiquants et donc attentifs au sort et à l'avenir de l'Eglise catholique d'Algérie, cette institution héritière de l'Eglise d'Afrique dont la présence dans ce pays remonte aux premiers temps de la chrétienté, même si elle est aujourd'hui minoritaire dans une terre musulmane.
Toutes et tous sont venus pour des retrouvailles longtemps attendues, trop souvent reportées ou contrariées par la faute des querelles et malentendus franco-algériens, mais aussi des fantômes d'un passé encore douloureux. C'est ce périple intime et conflictuel, entre Tlemcen, Oran et l'Algerois que raconte Akram Belkaid, au coeur de l'Algérie d'aujourd'hui : jeune, déglinguée, corrompue, attachante.