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En 1938, Ranuccio Bianchi Bandinelli, professeur d'archéologie et d'art antique, est réquisitionné par le gouvernement de Mussolini pour accompagner la visite d'Hitler dans les musées de Rome et de Florence. Pendant une semaine, cet "homme ordinaire" va côtoyer deux dictateurs, les mettre à nu, témoignant du contraste brutal entre la beauté de l'art et le pouvoir mortifère de ces prétendus surhommes.
Ce texte est tiré du journal de Ranuccio Bianchi Bandinelli (Dal Diario di un borghese, Journal d'un bourgeois), où il a consigné ses réflexions sur l'art et sur la politique. Traduit de l'italien par Dominique Vittoz, postface d'Angelo Caperna.
Un détail de taille !
Ce livre est une véritable petite perle, un détail de l'Histoire qui n'en n'est pas vraiment un. Imaginez un historien d'art sérieux et discret qu'on convoque un jour pour une mission un peu particulière qu'il ne peut pas vraiment refuser... Hitler vient en Italie et il doit visiter les chefs d'oeuvre de l'art italien et on a besoin d'un guide. Au début notre auteur n'y voit qu'une occasion en or pour se débarrasser de ces deux là mais il n'a aucun réseau et aucune expérience de la résistance alors la visite en fanfare peut commencer. Et son acte de résistance aura sans doute été d'être le témoin priviligié de deux débiles pathologiques en visite dans un musée. Je grossis sans doute un peu le trait mais repenser à Hitler soudain mélancolique devant un nu universelle et tocant sur le péril rouge ou imaginer Mussolini fanfaronant dans chaque salle sans rien voir n'y comprendre est tellement désopilant si ces deux là n'avait causé le désastre qui fut leur seule oeuvre. Un document extraordinaire où l'auteur fait preuve d'une acuité extraordinaire...