J’avais lu avec plaisir « La Valise et le cercueil » et beaucoup aimé l’ambiance, les personnages et surtout le style. Dans « Palikao 79 », dont l'édition est particulièrement soignée, on se laisse entrainer, dès les premières pages, par cette même écriture stylée et travaillée, en direction du quartier de Belleville, fin des années 70. Et là, sous l’ombre menaçant du terrorisme, sujet lourd si actuel, tout y est : intrigue teintée d'un zeste d'humour, images filtrées noir et blanc avec forme et présence, jeu vif du chat et de la souris –FourRier et Caviani à tour
de rôle, entrecoupé exprès par les récits d’Ema, empiégée également dans la fatalité du destin... Bref, un polar riche en mots et très bien ficelé, à lire et relire absolument !
J’ai retrouvé dans ce roman des ambiances à la Maigret et un ton à la Audiard.
J’ai particulièrement apprécié le portrait qui est fait du commissaire Fourrier et la traversée d’univers un peu glauques.