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Vague terrain en friche en bout de ville et de collines. Au fond sur la droite, un hangar vieillot. Ambiance saline. Non loin d'un port. ABDOULAYE un homme noir, MORCEAUX DE SUCRE une femme métisse Asie Europe. Des marionnettes, Mâ, MAT' LOT, MAT' LOT JEUNE, SQU'LETTE, sont manipulées à vue par l'actrice et l'acteur. Cette poésie-là comble un besoin de prière aussi inextinguible que la misère profonde de la condition
humaine, elle est une chair pour le théâtre.
Rien ici n'est abstrait. Les phrases de Marc Tamet évoquent des espaces, ceux du déracinement, de la fuite, de la survie.
Dans cette époque où les mots trop vite usés, sont lestés dans des sacs tels des chats à noyer, Marc Tamet veut leur redonner vie, ses textes sont d'authentiques paroles données. Les marionnettes qui nous gouvernent n'y peuvent rien : la poésie des gueux sera toujours la plus belle.
MARIE COLLINS, comédienne