En cours de chargement...
On est foutu, quelqu'un a dit
la main a remué : nos cendres
des fleurs ont été là
La remémoration que Julien Boutonnier conduit dans M. E. R. E. construit coûte que coûte le récit impossible de la perte. À partir du trauma puis d'un rêve, l'édifice d'une narration s'élève peu à peu, serait-ce depuis sa fragilité. Chaque mot sur la page est potentiellement joint et disjoint pour chercher un sens nouveau, un signe, une langue qui donnerait à entendre ce qui depuis le début reste indicible : l'effacement, l'ouvre de mort.
Dans ce travail, la lettre est envisagée comme une balise à laquelle pourraient s'arrimer les morceaux d'un langage disloqué. La spatialisation, le ressassement, la langue tout entière manipulée avec un tel entêtement et une telle précision donnent au texte une ampleur considérable et produisent une ouvre poétique bouleversante.
M. E. R. E se décline en trois versions différentes et complémentaires : une version spatialisée au format papier, une version en prose au format numérique, enrichie de photographies d'Anthony Ceccarelli, de montages audio, de citations et d'extraits du journal de l'auteur, et enfin, une version performée proposée sur le site http://balises.net (Lien -> http://balises.net/).
Ce texte est le deuxième ouvrage d'une trilogie commencée avec Ma mère est lamentable, également disponible aux éditions Publie.net.