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Juillet 1974 : Juan Domingo Remondo dit Nito voit le jour alors même que Juan Perón rend son dernier souffle. C'est le début d'un destin aussi déraisonnable que celui de l'Argentine contemporaine. Nito est un enfant à part, doté d'une rare intelligence et d'une obsession pour la mort. Marqué par la disparition précoce de son père, il s'adonne très tôt à une véritable passion macabre. Devenu prédicateur pour un gourou évangéliste, Nito s'engage dans un projet délirant et visionnaire...
Délicieusement obscène, admirablement écrit, Living débute comme un roman d'apprentissage et évolue vers une farce à la construction subtile. Ce récit foisonnant, critique drôle et acerbe de l'Argentine des trente dernières années, forme un grand roman politique porté par un souffle picaresque réjouissant.
Romancier, journaliste et essayiste, Martín Caparrós est né à Buenos Aires en 1959. Figure intellectuelle emblématique du monde hispanophone, il a étudié en France et publié une vingtaine de livres.
Living, son deuxième roman traduit en français après Valfierno (Fayard, 2008), a reçu en 2011 le prestigieux prix Herralde.
Un destin hors du commun
Dès le départ, il était écrit que Nito n’aurait pas une vie comme les autres. D’abord, il nait le jour de la mort de Peron. Ensuite, après le décès de son père, il grandit entre sa mère et Beto, le petit ami de celle-ci. A l’école, sa situation familiale inspire la pitié. Mais il est intelligent et très jeune, il se rend compte qu’il a un pouvoir sur les gens, un pouvoir de persuasion, de manipulation. Sur sa maîtresse d’école d’abord, puis sur sa mère, il s’exerce. A l’adolescence, il cherche à découvrir ce qui est arrivé à son père et va imaginer diverses morts possibles avant de finalement apprendre la vérité. Au fil des années, il va affiner ce don de persuasion et cet intérêt pour la Mort jusqu’à en faire son métier.
A travers la vie de Nito, l’auteur nous donne à voir la naissance d’un courant artistique et philosophique autour du sort que l’on réserve aux Morts dans notre société moderne et propose une alternative pour le moins étonnante et choquante.
Voici un beau pavé de 500 pages qui nous fait regretter de ne pas lire plus de littérature étrangère. A lire, jusqu’à la dernière ligne.