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Enfant, je rêvais de vie douce et de poésie. Le dimanche, en famille, je me ceignais dans ma chambre. Fuir Paris et son humiliation collective. C'est ce à quoi j'aspirais à la campagne. Un pré, des racines, de vrais visages... c'était mon idéal. Le matin, vierge de rosée, maculait mes lèvres. Une douce sensation de nudité me tirait de mon farniente. Puis, avec mon oncle, nous allions chercher des oufs.
Aux croisements de figures burinées par le temps, mes yeux se grivois(aient). C'est que j'avais pas froid aux yeux, moi, le Parigot !
Puis, j'ai grandi. J'ai pris mon envol. Vers un ailleurs. Partir en plein vol, partir à tout prix. Je souhaitais briller comme une étoile, briller de mille feux. Ne plus penser qu'à ce destin, que je croyais le mien. Mon cour palpitait, exacerbé de violet, de vices.
Il fallait pourtant que je m'exerce. J'étais jeune, vert, et tendre. Alors, je mastiquais... des morceaux de poètes. J'avais envie, une terrible envie, comme une démangeaison. Je devais me soulager. J'enfonçais des portes, j'éclaboussais des mots. J'étais rude avec moi-même. J'étais une vraie garce.