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Amérique des années 70
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Les Orphelins de Kersey
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Leila Meacham
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La Plantation
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1979
Avec "Les Orphelins de Kersey" , Leila Meacham est en terrain familier. Originaire du Texas, elle nous propose une histoire dans les étendues tantôt chaudes, tantôt glaciales du Texas, au fil des saisons. Il est donc naturel que les descriptions des paysages aillent de soit, ce qui est un premier plaisir pour le lecteur. Avec son histoire de trio amical et amoureux, l'auteure a eu une idée originale. Nous découvrons avec plaisir Cathy Benson, une jeune fille intelligente, fragile, mais qui ne manque pas de caractère. Orpheline, elle se lit rapidement d'amitié avec deux charismatiques joueurs
de football américain, eux aussi sans famille, Trey Don Hall, le turbulent quaterback et John Caldwell, le timide receveur.
Malheureusement, le roman n'arrive pas à maintenir le suspens jusqu'au bout. L'auteure se trahit en semant de petits indices bien trop tôt sur l’identité de l'enfant de Cathy qui cherche un père pour se construire. Du coup, le lecteur a déjà tout compris, bien avant la fin du roman ! La réaction du quaterback qui se transforme en sportif de haut-niveau imbu de sa personne et dénué d'émotions - un personnage tout à fait détestable ! - est incompréhensible ; aussi bien pour nos héros que pour le lecteur ! Nous avons donc légitimement envie de nous demander : "tout ça pour ça ?". Les personnages attachants deviennent des inconnus, de parfaits étrangers qui nous dépassent.
Le choix de la prêtrise pour John Caldwell ne tient pas la route et Cathy perd de son innocence pour devenir une femme surprotectrice avec son fils unique. Tandis que le beau garçon du début, Trey, finit par être détesté tout au long du roman, même lorsqu'il justifie enfin son comportement irrationnel ! En les faisant grandir, Leila Meacham éloigne le lecteur et rend ce roman bien moins attachant qu'à ses débuts. Tant de souffrances pendant des années, tout ça pour un secret qui a fait du mal à toute une ville et une population - Kersey, au Texas -, alors que ce dernier n'avait rien d'exceptionnel ! C'est donc avec soulagement que nous terminons ce roman trop long, qui aurait mérité d'être plus concis.
Enfin, le style de l'auteure est lourd, parfois redondant. Leila Meacham décrit tout dans les moindres détails, des émotions des personnages, en passant par les paysages, les physiques, les pensées embrouillées, interrogatrices et contradictoires des héros. Ce style pesant, malgré une écriture très soignée, littéraire et presque classique, fait buter le lecteur et l'empêche de profiter d'une lecture fluide. L'auteure du célèbre roman La Plantation, best-seller qui a conquis de nombreux lecteurs romantiques, ne nous propose ici pas son meilleur roman. À l'instar d'un coup d'essai qui ne fonctionne pas...
Un bon roman, parfois ridicule et trop prévisible
Avec "Les Orphelins de Kersey" , Leila Meacham est en terrain familier. Originaire du Texas, elle nous propose une histoire dans les étendues tantôt chaudes, tantôt glaciales du Texas, au fil des saisons. Il est donc naturel que les descriptions des paysages aillent de soit, ce qui est un premier plaisir pour le lecteur. Avec son histoire de trio amical et amoureux, l'auteure a eu une idée originale. Nous découvrons avec plaisir Cathy Benson, une jeune fille intelligente, fragile, mais qui ne manque pas de caractère. Orpheline, elle se lit rapidement d'amitié avec deux charismatiques joueurs de football américain, eux aussi sans famille, Trey Don Hall, le turbulent quaterback et John Caldwell, le timide receveur.
Malheureusement, le roman n'arrive pas à maintenir le suspens jusqu'au bout. L'auteure se trahit en semant de petits indices bien trop tôt sur l’identité de l'enfant de Cathy qui cherche un père pour se construire. Du coup, le lecteur a déjà tout compris, bien avant la fin du roman ! La réaction du quaterback qui se transforme en sportif de haut-niveau imbu de sa personne et dénué d'émotions - un personnage tout à fait détestable ! - est incompréhensible ; aussi bien pour nos héros que pour le lecteur ! Nous avons donc légitimement envie de nous demander : "tout ça pour ça ?". Les personnages attachants deviennent des inconnus, de parfaits étrangers qui nous dépassent.
Le choix de la prêtrise pour John Caldwell ne tient pas la route et Cathy perd de son innocence pour devenir une femme surprotectrice avec son fils unique. Tandis que le beau garçon du début, Trey, finit par être détesté tout au long du roman, même lorsqu'il justifie enfin son comportement irrationnel ! En les faisant grandir, Leila Meacham éloigne le lecteur et rend ce roman bien moins attachant qu'à ses débuts. Tant de souffrances pendant des années, tout ça pour un secret qui a fait du mal à toute une ville et une population - Kersey, au Texas -, alors que ce dernier n'avait rien d'exceptionnel ! C'est donc avec soulagement que nous terminons ce roman trop long, qui aurait mérité d'être plus concis.
Enfin, le style de l'auteure est lourd, parfois redondant. Leila Meacham décrit tout dans les moindres détails, des émotions des personnages, en passant par les paysages, les physiques, les pensées embrouillées, interrogatrices et contradictoires des héros. Ce style pesant, malgré une écriture très soignée, littéraire et presque classique, fait buter le lecteur et l'empêche de profiter d'une lecture fluide. L'auteure du célèbre roman La Plantation, best-seller qui a conquis de nombreux lecteurs romantiques, ne nous propose ici pas son meilleur roman. À l'instar d'un coup d'essai qui ne fonctionne pas...