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« Elle » fait bon vivre en Égalie. La présidente Rut Brame travaille nuit et jour à la bonne marche de l'État, quand son époux Kristoffer veille avec amour sur leur foyer. Il y règne d'ailleurs une effervescence toute particulière : à quinze ans, leur fils Pétronius s'apprête à faire son entrée dans le monde. Car voici enfin venu le bal des débutants. Mais l'adolescent, grand et maigre, loin des critères de beauté, s'insurge contre sa condition d'homme-objet.
Dans l'impossibilité de prendre son indépendance, il crée presque malgré lui un mouvement qui s'apprête à renverser le pouvoir matriarcal en place. L'avenir de la cité radieuse est amené à changer... pour le meilleur et pour le pire. Avec Les Filles d'Égalie, Gerd Brantenberg signe une utopie féministe et résolument provocatrice. Elle renverse littéralement les codes de la société patriarcale : les femmes ont tous les pouvoirs, et la langue s'en ressent.
Le féminin, omniprésent, l'emporte systématiquement sur le masculin, faisant apparaître de nouveaux mots qui soulignent avec une ironie mordante l'oppression invisible qui règne sur les femmes d'aujourd'hui. Brûlant d'actualité et débordant d'humour, Les Filles d'Égalie, le grand roman féministe norvégien du XXe siècle.
Quand le réel bascule pour nous donner une leçon
Imaginez un monde où les femmes seraient considérées comme le sexe fort et occuperaient toutes les positions de pouvoirs. Imaginez-vous maintenant les hommes comme étant ceux qui tiennent la maison et s'occupent des enfants, dépendants exclusivement de leurs femmes. Vous penseriez probablement que c'est le monde à l'envers ? C'est alors qu'il y a encore du chemin à faire pour l'égalité entre les sexes. Gerd Branteberg a eu l'idée géniale de créer cet univers percutant où la société est totalement matriarcale. Une manière de montrer ce qui cloche dans la nôtre actuellement. Au-delà du fonctionnement même de l'organisation sociale, c'est aussi un changement de langage qui est opéré, où le féminin l'emporte toujours sur le masculin.
À travers cette œuvre, Gerd Brantenberg se pose comme une visionnaire. En effet, ce roman à été rédigé à la fin des années 70 et n'a été traduit en français qu'en 2022. C'est un récit qui allie l'humour au dramatique, l'ironie au sérieux, en clair c'est une vraie pépite littéraire !