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La Nouvelle-Orléans a été frappée par l'ouragan Katrina le 30 août 2005 et reste encore profondément marquée. Chaque nouvelle tempête tropicale approchant la ville, tel l'ouragan Gustav, début septembre 2008, rappelle la catastrophe provoquée par Katrina, tant cet événement a été violent. La population de la ville, majoritairement pauvre, a été livrée à elle-même pendant plusieurs jours, l'aide ne parvenant que trop lentement.
Cette catastrophe a été une crise politique majeure aux Etats-Unis, puisque l'administration a été accusée de ne pas être sensible au sort de la population noire et pauvre et par conséquent de faire preuve de racisme. Si la reconstruction apparaît comme une évidence, un an et demi après le passage de l'ouragan, la Nouvelle-Orléans n'avait une toujours pas retrouvé la moitié de sa population. Cette diminution du nombre d'habitants se traduit également par une modification de l'équilibre ethnique et social de la ville, notamment en raison de l'effondrement de la part des Afro-Américains dans la population.
Des acteurs sont également suspectés de vouloir accentuer ce processus. La fermeture des logements sociaux, par exemple, attise ces accusations. Les Hispaniques, pratiquement absents de la ville avant l'ouragan, arrivent en grand nombre, alors que les rivalités entre cette minorité et les Afro-Américains sont potentiellement lourdes. Les enjeux de la reconstruction sont donc nombreux et provoquent d'importants conflits, alors que la population craint qu'un événement d'une telle ampleur puisse se reproduire.