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La littérature persane est bien représentative d'une morale islamique aux siècles considérés, du 9` au 13e siècle (3e - 7e siècle de l'hégire). De L'Alchimie du bonheur de Mohammad Ghazâli aux Boustûn et Golestûm, chefs-d'oeuvre de Sa'adi, onze ouvrages du genre sont ici présentés. Traités à part, six grands " Miroirs des princes " sont également analysés. Enfin, cinq ouvrages persans de morale systématique sont étudiés, non seulement pour leur référence spéculative aux classiques grecs, mais parce qu'ils appartiennent tout autant à la tradition littéraire proprement persane, objet de notre recherche.
Cette morale est un anti-destin. Le sage et le prince croient au pouvoir de l'homme, ils croient aussi qu'il y a un ordre divin animé d'une pensée de perfection. Le ciel fermé du destin est troué d'occasions propices où placer leurs choix décisifs. La parole et la noble conduite sont pour eux les lieux où la perfection humaine est possible. La ruse est un grand sujet, il arrive aussi que des actions bonnes attirent le regard du soupçon.