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Non loin des bords riants de la Seine, dans une contrée appartenant à la Normandie, était jadis une riche abbaye dont les ruines font encore l'admiration des amateurs d'antiquités. Cette abbaye, où vivaient en commun de pieux Bénédictins, élevait ses tours qui servaient de fanal au voyageur égaré, et l'invitaient à venir réclamer un abri pour la nuit.
Chaque soir, en effet, voyait arriver à la porte du couvent, tantôt le colporteur accablé de lassitude par les longues courses qu'il avait faites durant la journée pour débiter ses marchandises ; tantôt le pèlerin vénérable, courbé sous le poids de l'âge et de la fatigue de ses voyages lointains ; tous les étrangers, enfin, qui, à l'approche de la nuit, cherchant un gîte, étaient assez heureux pour gagner à temps celui qui s'offrait à eux.