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« Je commence à comprendre à quel point le capitalisme m'a déformée » : en pleine révolution cubaine, Alma Guillermoprieto échange ses rêves d'artiste contre des convictions politiques.
En 1970, à New York, Alma Guillermoprieto, d'origine mexicaine, suit les cours de danse contemporaine de Merce Cunningham. Quand celui-ci lui parle d'un poste de professeur à l'École nationale des Arts de La Havane, son monde s'effondre : la jeune danseuse rêvait d'intégrer sa compagnie.
Alma part résignée, cherchant dans l'aventure une façon de faire le deuil de sa carrière artistique. Elle a alors 20 ans. Lorsqu'elle atterrit à Cuba, elle appréhende les restrictions liées à l'embargo américain et au régime de Fidel Castro. Ses craintes sont rapidement confirmées : les salles de danse sont privées de miroirs, considérés comme des instruments contre-révolutionnaires. Son séjour devient alors le temps d'un apprentissage inattendu : celui de sa conscience politique.
Alma Guillermoprieto revient sur cette expérience qui a sonné le glas de sa carrière de danseuse et marqué le début de sa vie de journaliste. Avec ce récit initiatique, elle signe un livre d'une rare intensité.
Riche et dépaysant
Ce récit initiatique (Les Éditions Marchialy) est aussi le livre de la révolution cubaine, l'auteure donnant un visage aux jeunes gens qui portaient l'effort collectif, à la force vive de cette île alors régentée par El Caballo. Le soleil, la langueur étouffée et le rythme vibrant qui s'emparait des danseurs qu'elle côtoyait alors donnent une énergie certaine à ce fragment autobiographique riche de détails et dépaysant (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2021/06/05/la-revolution-la-danse-et-moi-alma-guillermoprieto/)