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Nombreuses sont les études anthropologiques, ethnologiques et/ou sociologiques qui s'accordent pour reconnaître que le Négro-africain (mais il n'est pas question que de lui ici) minimise la portée de la mort. Ce qui lui permet non seulement de l'accepter et de l'assumer, mieux, de l'ordonner en l'intégrant dans son système culturel, de la singer rituellement dans l'initiation, de la transcender dans un jeu pertinent et complexe de symboles.
Soit ! Mais de quel Africain parle-t-on ? Celui de l'Afrique précoloniale ou de l'Afrique esclavagisée, colonisée et postcolonisée ? De 1'" innocent " qui vivrait dans un hypothétique village hors du temps ou des hommes, des femmes et des enfants qui tentent désespérément, en ville, de s'accrocher à toutes les épaves de la modernité qui leur échappent aussitôt qu'ils croient les avoir saisies ? Pourrait-il s'agir des millions de victimes de l'esclavage, de la colonisation, des guerres d'indépendance et de sécession, de l'Apartheid, des dictatures ignobles, des guerres civiles, des génocides ou de l'immigration clandestine pour ne citer que quelques exemples qui alimentent abondamment l'imaginaire des écrivains africains ?...