En cours de chargement...
La Dame blanche. Fragile, fugitive et menacée. À moins qu'elle ne cache son jeu. Et que la vraie menace, ce ne soit elle. Elle ne devait jamais sortir. Dehors est un monde hostile, un danger permanent. Mais nul ne sait comment elle peut réagir. Un étrange manoir dans l'Yonne qui abrite un terrible secret. Une recluse blonde au visage de geisha dont l'existence n'est connue que d'une poignée de personnes.
Lorsque, une nuit, un mystérieux commanditaire la fait enlever, rien ne se passe comme prévu. Un accident à quelques kilomètres du point ou? elle doit être livrée, à Puech Begou? dans le Tarn, et c'est la fuite. Traquée par les chasseurs et les chiens de l'impitoyable Baron, le maire du village. Recherchée par les Renard, les ennemis jurés de Baron. La Dame blanche est livrée à elle-même alors que la contrée est cernée et que la famille de la jeune femme convoque des moyens d'envergure pour la retrouver.
Césaire, le domestique de Germaine Renard, craint qu'un vent mauvais ne souffle dans cette campagne tourmentée. Ce sera bien pire que ça. Personne dans la contrée n'oubliera jamais la Dame blanche.
Un roman d’ambiance glauque et pesante
Elle pourrait être une légende rustique car depuis le moyen-âge, la dame blanche alimente les représentations tantôt maléfiques, tantôt féériques. Elle pourrait être le fruit de l’imagination collective, pourtant, celle qui tente de sauver sa peau après son enlèvement, après sans doute avoir été prise en otage par un loser, livrable à une famille atypique, dirigée par une réplique de Ma Dalton, aura bien des épreuves à surmonter, des souffrances à endurer, tout comme ceux qui tentent de l’aider.
Le chien, Césaire, m’a fait penser à celui Des nœuds d’acier de Sandrine Colette. Il est le plus humain des personnages de ce roman, victime d’une humiliation constante à la limite du soutenable.
Cette chronique rurale du bout du Tarn révèle les convoitises, les corruptions, l’esprit de vengeance de cette micro-société où le ressentiment est dogme, au milieu de nulle part.
C’est le premier roman que je lis de cet auteur et j’ai été frappée par la sobriété du ton et la justesse des sentiments. On tremble, on sourit des situations improbables (oui car difficile de rire face à autant d’ignominie et d’injustice), on lit avec plaisir cette saga villageoise qui n’a que faire de l’empathie, de la bienveillance et de la justice ou alors très peu ! Un roman d’ambiance glauque et pesante, parfois un peu chargée en hémoglobine. Un très bon moment de lecture, loin des problèmes de société et des contraintes sanitaires. Une pause en quelque sorte !