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Il était des endroits où l'on ne pénétrait pas par hasard, et l'asile psychiatrique en était un. On poussait la porte malgré soi, pourtant parfois avec notre accord. La société avait [un] devoir d'assistance. Elle n'oubliait personne en chemin, même si personne n'ignorait que, partout, des esprits s'égaraient. En silence ! Car ici on écoutait le silence des autres. À chacun sa pénitence. Lorsque des cris émouvaient les consciences, éveillaient les corps, ils poussaient à une prise en charge.
Mais n'était-ce pas pour conduire ces esprits à l'apostasie d'une déviance intérieure [...] ?
Il était des endroits où la vie s'accrochait à des mots, comme une litanie à des phrases sans fin, à des souvenirs plus roboratifs que le temps qui passait, témoignage d'une détresse intérieure que l'on décortiquait à la volonté d'un esprit englué.
Il était des endroits où se creusaient les maux.
S'il m'avait fallu concevoir le portrait de mon ami, je l'aurais imaginé dans une perspective de cubes fracassés.
L'auteur est vétérinaire rural depuis vingt-quatre ans.
Filmé par la chaîne TF1 lors de son activité professionnelle en Aveyron, il apparaît dans le reportage « Les Quatre Saisons de Laguiole ».