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Le 18 décembre 2005, le Gouvernement guinéen a organisé l'élection des organes délibérants des deux structures territoriales décentralisées du pays, les communes urbaines et les communes rurales de développement (CRD). L'importance de l'opération tenait au nombre de circonscriptions électorales concernées (38 communes et 303 CRD) et de conseillers à élire (plus de 3.000 conseillers). La démocratie locale étant en jeu, elle a connu la participation de 16 partis politiques dont le PUP, parti au pouvoir, et les principaux partis de l'opposition (UPR, RPG, UFR, UPG, UFDG et UNPG).
Si le double scrutin s'est globalement déroulé dans le calme, il a été émaillé d'une fraude massive qui n'a pas permis d'atteindre l'objectif escompté : l'élection de conseils représentatifs des populations. Le contrôle des commissions administratives de recensement des votes par le pouvoir, la complexité des recours contentieux ouverts aux électeurs et aux partis politiques et la frilosité des juges dans l'application du droit ont contribué grandement à la déformation de l'expression populaire.
Les résultats électoraux publiés traduisent ainsi les difficultés de la construction d'une société guinéenne démocratique.