Plantons le décor. Nous nous trouvons en bord de Seine à Paris. Vianne y vit sur une péniche avec Anouk, Roux et leur petite fille, Rosette. Lorsque Vianne reçoit une lettre d’outre-tombe de son amie Armande, elle n’hésite pas un instant et, accompagnée de ses deux filles, retourne à Lansquenet où le vent l’avait menée il y a huit ans afin d’y ouvrir une chocolaterie. Les années passées ont apportés leur lot de changements dans le petit village. Une nouvelle communauté musulmane s’y est installée, les tensions montent. Le père Francis Reynaud a bien changé, lui qui était
l’ennemi juré de Vianne, n’est plus que l’ombre de lui-même et se retrouve en disgrâce, rejeté par une majorité de la population. Vianne, toujours aussi généreuse et à l’écoute des autres, va se démener afin de rétablir l’harmonie entre les deux communautés.
“Peu importaient les barrières de langues, de culture ou de géographie, la nourriture traversait toutes les frontières. Offrir de la nourriture revenait à tendre une main amicale. L’accepter, c’était être adopté par la plus recluse des communautés. Je me suis demandé si Francis Reynaud avair déjà pensé à utiliser cette approche. Le connaissant, ce n’était pas le cas. Reynaud voulait bien faire, mais ce n’était pas le genre d’homme à acheter des halva chebakia ou à boire un verre de thé à la menthe dans le petit café au coin du boulevard du P’tit Bagdad”.(p.105)
Troisième volet de cette saga qui avait débuté avec l’incontournable “Chocolat”, “Des pêches pour Monsieur le Curé”, se construit également sur un modèle à deux voix: celle de Vianne et celle du père Reynaud. Ces deux récits croisés nous plongent en eaux troubles... Entre interrogations, méfiance et soupçons...mais aussi découverte de l'autre.
Joanne Harris nous offre une fois encore un roman gourmand. Comment ne pas tomber sous le charme de ce parfum de pêches, de ces effluves de chocolat et d’ épices qui nous emmènent bien entendu dans un voyage olfactif mais aussi un voyage où la haine, la condamnation de l’autre, l’exclusion semblent régner.
Un savant mélange de douceur et d’amertume pour une recette qui ne m’a pas déçue que du contraire. Un livre à déguster sans modération!
Pour ceux qui s’inquiéteraient de ne pas avoir lu les deux premiers volumes. N’ayez pas d’inquiétude. L’auteur sait y faire pour nous mettre à l’aise et répondre à nos questions. Mais si vous découvrez Vianne, Anouk et le père Reynaud pour la première fois, nul doute que vous souhaiterez en découvrir davantage….
Je remercie Babelio et les éditions Charleston pour cette très belle découverte!
Un savant mélange de douceur et d'amertume
Plantons le décor. Nous nous trouvons en bord de Seine à Paris. Vianne y vit sur une péniche avec Anouk, Roux et leur petite fille, Rosette. Lorsque Vianne reçoit une lettre d’outre-tombe de son amie Armande, elle n’hésite pas un instant et, accompagnée de ses deux filles, retourne à Lansquenet où le vent l’avait menée il y a huit ans afin d’y ouvrir une chocolaterie. Les années passées ont apportés leur lot de changements dans le petit village. Une nouvelle communauté musulmane s’y est installée, les tensions montent. Le père Francis Reynaud a bien changé, lui qui était l’ennemi juré de Vianne, n’est plus que l’ombre de lui-même et se retrouve en disgrâce, rejeté par une majorité de la population. Vianne, toujours aussi généreuse et à l’écoute des autres, va se démener afin de rétablir l’harmonie entre les deux communautés.
“Peu importaient les barrières de langues, de culture ou de géographie, la nourriture traversait toutes les frontières. Offrir de la nourriture revenait à tendre une main amicale. L’accepter, c’était être adopté par la plus recluse des communautés. Je me suis demandé si Francis Reynaud avair déjà pensé à utiliser cette approche. Le connaissant, ce n’était pas le cas. Reynaud voulait bien faire, mais ce n’était pas le genre d’homme à acheter des halva chebakia ou à boire un verre de thé à la menthe dans le petit café au coin du boulevard du P’tit Bagdad”.(p.105)
Troisième volet de cette saga qui avait débuté avec l’incontournable “Chocolat”, “Des pêches pour Monsieur le Curé”, se construit également sur un modèle à deux voix: celle de Vianne et celle du père Reynaud. Ces deux récits croisés nous plongent en eaux troubles... Entre interrogations, méfiance et soupçons...mais aussi découverte de l'autre.
Joanne Harris nous offre une fois encore un roman gourmand. Comment ne pas tomber sous le charme de ce parfum de pêches, de ces effluves de chocolat et d’ épices qui nous emmènent bien entendu dans un voyage olfactif mais aussi un voyage où la haine, la condamnation de l’autre, l’exclusion semblent régner.
Un savant mélange de douceur et d’amertume pour une recette qui ne m’a pas déçue que du contraire. Un livre à déguster sans modération!
Pour ceux qui s’inquiéteraient de ne pas avoir lu les deux premiers volumes. N’ayez pas d’inquiétude. L’auteur sait y faire pour nous mettre à l’aise et répondre à nos questions. Mais si vous découvrez Vianne, Anouk et le père Reynaud pour la première fois, nul doute que vous souhaiterez en découvrir davantage….
Je remercie Babelio et les éditions Charleston pour cette très belle découverte!