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Ils sont adolescents quand ils se rencontrent à L., village perdu au fond de la campagne française. Elle vient y passer ses étés en famille depuis l'enfance, eux ont grandi là, bande de jeunes désouvrés qui cherchent à exister malgré le crépi gris des façades. Ce jour-là, elle tombe amoureuse de Jimmy et devient la fille de la bande. Pour elle, ils sont les vivants, les incarnés, ceux qui flirtent avec les limites dans des visions de liberté et d'horizons repoussés.
Ils l'appellent « la bourge », elle les surnomme « les autres ». Les années qui filent en quête de sensations vont sceller leur jeunesse. Premier amour, amitiés fraternelles, premiers drames, aussi. Ils vont vivre côte à côte cet âge où tout devrait être possible.
Ancré dans la France rurale de la fin des années 90 et du début des années 2000, Des kilomètres à la ronde est le roman d'un apprentissage où s'éveille la conscience du déterminisme social.
Il témoigne du gâchis des rêves et des corps quand l'ennui et le manque de perspectives gagnent du terrain. Construit sur des réminiscences, ce roman dessine aussi la géographie d'une mémoire : dans ce village assoupi, sur ces routes qui ramènent toujours au même endroit, les événements infimes deviennent les souvenirs qui comptent et qui accompagnent, longtemps après que les mains se soient lâchées.
Ruralité, amitié et lumière d'août
Ce livre, bien que dépeignant une dure réalité rurale et sociale, est toujours baigné d'une lumière douce, celle des mois d'août passés allongés sur l'herbe, à avaler le bitume brûlant sur une moto ou à jouer à la PlayStation entre amis. Celle de la nostalgie, celle des souvenirs. Entre poésie et prosaïsme, familiarité et beauté, Vinca Van Eecke signe un premier roman remarquable (plus d'infos : https://pamolico.wordpress.com/2020/08/31/des-kilometres-a-la-ronde-vinca-van-eecke/)