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« Cet enfant-là, il aurait tout aussi bien pu être le mien, le vôtre. Il est plus que temps qu'il devienne le nôtre et que la collectivité nationale lui reconnaisse le droit de vivre dans la dignité et la sécurité, mais aussi qu'elle soit pleinement solidaire avec ses parents qui ne doivent pas voir ajouter à leur épreuve l'isolement et l'intolérable angoisse du lendemain. » C'est la première phrase du rapport présenté par Michel Creton, et voté les 7 et 8 juillet 1992 à l'unanimité par le Conseil économique et social.
Michel Creton est le premier représentant de cette société qu'on dit « civile », dont une loi porte le nom. Grâce à lui, les handicapés profonds ne devraient plus être jetés en asile psychiatrique passé le cap de la vingtaine. Michel Creton nous raconte ici une plongée de plus de vingt-cinq ans dans un univers presque inconnu, où l'émotion le dispute toujours à l'ardeur pour le droit à la vie. Son témoignage sera tout particulièrement précieux à ces parents qui cherchent un réconfort tout autant qu'un « lieu d'accueil » pour leur enfant handicapé.
