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Shanghai, cité de la Poussière Rouge. Dans cet ensemble de maisons traditionnelles, les habitants aiment se réunir dans l'une des allées pour leur « conversation du soir ». De la prise de pouvoir du Parti communiste en 1949 jusqu'à la période actuelle du « socialisme à la chinoise », en passant par la Révolution culturelle, chacun tisse son récit. Travail, précarité, ambition et amour se déclinent selon la grammaire socialiste, car rien n'échappe à l'idéologie.
Avec ces nouvelles, Qiu Xiaolong pose un regard pénétrant et lucide sur la Chine contemporaine. Certaines d'entre elles ont été publiées dans Le Monde durant l'été 2008.
Un quartier comme un village, dans l'immensité toujours changeante de Shanghai
Un quartier ou les gens se réunissent à la tombée du soir pour échanger des histoires, près du tableau d'affichage des avis officiels du parti. Des histoires pourtant pas toujours dans la ligne officielle du parti, des histoires d'êtres humains infiniment petits dans l'infiniment grand de la Chine, coincés entre le laminoir de la doctrine (qui a toujours raison, même quand elle se contredit!), et les difficultés de la vie quotidienne (cohabiter à 3 ou 4 dans 12 mètres carrés, partager les cuisines communes, être sans cesse sous le regard des autres, vivoter au jour le jour, rester à l'affût des bonnes affaires au marché, ...). La prochaine fois que je vais à Shanghai, bien sûr, j'irai à la recherche de la Cité de la Poussière Rouge!