En cours de chargement...
Les deux moteurs qui permettent cette activité artistique de Serge Khodalitzky (il en a une autre, qui est la peinture) sont l'oil du chineur et la passion de la mécanique.
L'oil du chineur d'abord : ce monsieur est quasiment de toutes les brocantes - quand une se présente et qu'il ne la connaît pas, il va la découvrir, et il n'évite que celles dont il sait qu'elles ne promettent ordinairement aucun étonnement possible.
Car tel est le mot cardinal de cette première occupation : l'étonnement. En effet, Serge Khodalitzky ne collectionne pas. Son picorage parmi les objets exposés n'a aucun ancrage dans une petite manie, mais est entièrement fondé sur la soif inextinguible de toujours se faire surprendre, étonner, enchanter par une rencontre. Raison pour laquelle le plasticien promène son regard aussi sur les trottoirs de Paris, où il vit, car ils sont très généreux en bricoles.
Le picorage est donc toujours entièrement éclectique. Retenez bien ceci : l'enthousiasme né d'une rencontre avec un objet est le carburant du premier moteur du vaisseau Khodalitzky. Ci-contre : Ceci n'est pas une ouvre d'art.
La mécanique, ensuite. J'ai toujours connu cet homme plongé dans les engins. Son atelier est exemplaire. Sa maison de campagne est un entrepôt. Les véhicules qu'il achète à bas prix roulent à peine parfois, mais sont, là encore, des objets qui font souvent rêver.
Il retape une merveille, elle roule, il roule dedans, heureux comme un enfant au manège. Le plaisir de faire de la mécanique est le carburant du second moteur du vaisseau Khodalitzky.
Partant, l'homme a tout pour faire de curieux assemblages et créer, sur la base des morceaux de véhicules ou des objets dénichés ici ou là, les plus chimériques des constructions. Il devient donc poète de plein droit.
Nous vous présentons ici dix-huit exemples.