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Sur les bords de Loire, Bernard Gainier continue bon gré mal gré à cultiver sa vigne et à faire entendre sur scène de la poésie populaire dans sa langue maternelle, le patois beauceron. A 74 ans, Bernard est l'un des derniers diseux de la région, resté fidèle à une tradition libertaire et humaniste qui a marqué sa ville de Meung-sur-Loire. Rabelais venait s'y inspirer pour écrire son Pantagruel, François Villon fut jeté dans les geôles de son château, et c'est là que grandit le poète Gaston Couté, "Le Rimbaud de la Beauce".
Mais n'allez surtout pas lui dire qu'il est un artiste, il se vexerait... En 2010, la sortie en salle du film Bernard, ni dieu ni chaussettes apporta à son héros une reconnaissance tardive mais méritée. Hélas, quelques années plus tard le ciel lui tomba sur la tête. Ce gardien de la mémoire paysanne perdait la sienne. L'histoire aurait pu s'arrêter là... mais c'était sans compter sur les mystères du cerveau et son désir inébranlable de liberté, le ciel peut attendre !