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Red Hook. L'ancien port de New York, l'ancien quartier des dockers. Une langue de terre tout au sud de Brooklyn, là où l'East River se jette dans la baie. L'horizon y est délimité par la ligne des gratte-ciel de Manhattan. C'est là que les jeunes aimeraient vivre, de l'autre côté des docks. Blancs ou Noirs, habitants du front de mer résidentiel ou des cités, les gens du quartier passent leurs soirées d'été à traîner dans les bars, écouter du rap, boire sans retenue et rêver d'aventure.
Une nuit d'été, June et Val, deux adolescentes inséparables, décident de mettre leur canot pneumatique à l'eau sans imaginer que cette dangereuse expédition va changer leur destin et celui du quartier. « L'autre côté des docks est un grandiose opéra urbain. Réaliste et magique, pleine de mystère, de poésie et de douleur, la voix d'Ivy Pochoda évoque celles de Richard Price, Junot Diaz, et même Alice Sebold.
Pourtant elle n'appartient qu'à elle. » Dennis Lehane
« Un livre qu'on ne peut pas lâcher à partir du moment où on l'a commencé. » Télématin, Nathalie Iris, Librairie Mots en marge La Garenne-Colombes
« Dans ce mélange très subtil de poésie urbaine et de réalisme sans concessions, elle excelle à nous faire partager les destins personnels de ses protagonistes. » Page des libraires, Librairie La 25e Heure, Paris
« À travers les personnages attachants de ce quartier multiracial, Ivy Pochoda fait entendre une nouvelle voix américaine.
» Ouest France
« Un fantastique roman choral. » Biba
L'autre face de Brooklyn
L'autre côté des docks donne vie à un quartier de Brooklyn, celui de Red Hook, au bord de l'East River, où la vue embrasse le sud de Manhattan, Ellis Island, le pont de Verazzano. Quartier en voie d'embourgeoisement où restent encore des traces de guerres des gangs, il hésite à présenter une identité claire entre les cités, les usines désaffectées, les petits commerces, les rangées de maisons...
Un soir d'été, deux jeunes filles d'une quinzaine d'années cherchent à faire quelque chose qui les sortent des soirées ordinaires, alcool, flirt au pied des immeubles et ennui. Elles se lancent, de nuit, sur un canot gonflable sur les eaux du fleuve, pour voir autrement leur quartier. L'une des deux est retrouvée inconsciente le lendemain matin, l'autre portée disparue. Au travers d'une galerie de portraits, l'auteur dépeint les conséquences de cet événement sur chacun, du jeune homme qui a été le dernier à les voir au professeur de musique du collège, du tagueur au lourd passé, au propriétaire d'une petite épicerie.
J'ai beaucoup aimé le style, direct sans être trop rêche, rendant bien les atmosphères, les bruits, les odeurs et les couleurs. A peine quelques comparaisons un peu faciles ou redondantes m'ont-elles titillées, à peine quelques longueurs aux trois-quarts du roman, et déjà, je devais quitter avec regret ce quartier que j'ai grande envie de parcourir lors d'un futur voyage à New York. C'est une toute autre face de Brooklyn, après Paul Auster, et sans doute, encore, une auteure à suivre.