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C'est l'histoire d'un homme qui vient d'avoir 82 ans. Déjà ? Jadis, il était toujours pressé, il régnait sur le monde de la culture et il se sentait invincible. Aujourd'hui, à la retraite, c'est plus calme : les défaillances du corps, les anxiétés de l'âme, la peur de perdre ses vieux amis qui forment une bande de joyeux octogénaires. Une autre vie commence. Avec le plaisir de pouvoir enfin prendre son temps et le perdre.
A travers ce narrateur qui lui ressemble comme deux gouttes de vieux bourgogne, Bernard Pivot raconte le grand âge à sa façon. Curiosité, lucidité, humour, c'est bien lui. Et c'est bien sa manière de proposer une petite leçon de gouvernance individuelle où chacun trouvera quelques recettes pour vieillir heureux.
Tendre et drôle <3
« À long terme, je n'ai plus beaucoup de temps ; à court terme, j'ai tout mon temps. C'est un paradoxe sur lequel je médite en prenant mon temps. »
Éloge de la lenteur et des printemps (plus de quatre-vingt désormais) ce roman nous enchante. Bernard Pivot, en grande forme – littéraire – pérore du fond de sa retraite, le verbe haut et l’humour large, pour nous parler du bel âge. Celui sans plus d’obligations, celui des plaisirs et de toutes les tendresses.
Un regard doux-amer sur une vieillesse, encore loin du naufrage, sous une plume exquise, drôle mais lucide. Je vous conseille fermement, quelque soit votre âge, ce bel hymne au positivisme, et encore plus en ces temps compliqués.
Merci Monsieur Pivot !