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De 1514 à la fin du XVIIIe siècle, un peu plus de deux cent cinquante livres - entièrement ou partiellement en arabe - sont publiés en Italie, France, Hollande, Angleterre et Allemagne. Chacun d'eux coûte savoir, fortune, risques, soucis à son éditeur. Une telle obstination des Occidentaux à publier des ouvrages en arabe peut surprendre, tandis qu'il faut attendre le premier quart du XVIIIe siècle pour que l'imprimerie apparaisse, timidement, au Proche-Orient.
Peut-on, dès lors, prétendre que les Européens se lancèrent dans la typographie arabe, pour pouvoir offrir eux-mêmes le savoir moderne aux peuples du Maghreb et de l'Orient, ou pour tenter déjà un « dialogue des cultures » ?