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L'art et la psychanalyse ont en commun un certain savoir sur le Réel. Si nous parlons habituellement de transfert pour dire le lien unissant l'analysant à son analyste, ne pourrions-nous pas évoquer aussi ce concept pour penser le rapport du psychanalyste et de l'artiste à l'oeuvre d'art ? En effet, ce qui permet à l'analyste d'entendre, au peintre, au sculpteur, au chanteur, au danseur ou au comédien de se mettre en mouvement et à un moment précis de faire oeuvre, n'est-ce pas la perception d'un champ qui nous échappe mais qui nous féconde ? L'oeuvre, ainsi que la cure, ne seraient-elles pas l'événement d'une véritable rencontre marquée là aussi sous le sceau du transfert, d'un transfert échappant à la Jouissance, mais source de désir ? De même, ne pourrions-nous pas penser la parole énoncée dans la cure comme une création, une recréation de soi-même par le truchement d'une altérité présente, bien que restant sous-jacente ?