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Turenne, maréchal du Roi, est bien plus que cela, il est un symbole du nationalisme français et le point de discorde entre les Alsaciens francophiles et les autres. Pour les uns, il est le libérateur de lA´Alsace, pour les autres un envahisseur et criminel de guerre. Les dernières années de Turenne ont souvent été décrites par des historiens qui ne parlent que de glorieuses campagnes. Les témoignages des contemporains du maréchal sont tout à fait différents.
Ceux-ci parlent de massacres des populations, de quantités de villages incendiés, de viols, de fuite de Turenne devant lA´ennemi, et de chevaux morts de faim jonchant les routes. Turenne réapparait en 1918, grâce à des Alsaciens francophiles, des livres de propagande scolaires, mais aussi grâce à lA´implantation de la Ligue dA´Action Française en Alsace, (fasciste et royaliste selon ses propres dires).
La Ligue réussira à noyauter les associations patriotiques pour combattre les autonomistes et à ériger un obélisque fleurdelisée à la gloire de Turenne à Türckeim. LA´inauguration du monument sera une vraie mascarade. La propagande fonctionnera tellement bien que des Alsaciens de toute bonne foi baptiseront des rues et des commerces du nom de Turenne. Maintes fois détruit, toujours reconstruit, le monument Turenne est toujours aujourdA´hui un sujet sensible.
La moindre manifestation devant lA´obélisque, proche de fêtes patriotiques soulève un tollé. Les contestataires sont systématiquement insultés.